Même si la création des Jardins St-Léon remonte à 1979 par Lise Mulaire et Denis Rémillard, l’excitation est toujours la même quand la date de l’ouverture est connue. Cette année 2025 ne fait pas exception au regard de toutes les réactions enchantées sur les réseaux sociaux quand la compagnie a annoncé son retour pour ce 30 avril.

À l’image des internautes, Colin Rémillard, copropriétaire des Jardins St-Léon a hâte d’accueillir le public et travaille avec son équipe de 55 personnes sur les dernières préparations.

« Tout se passe bien, nos étagères sont déjà bien remplies et nous continuons de les remplir. On a quelques nouveaux employés, mais aussi beaucoup de retours d’anciens, ce qui est toujours un bon signe. La météo a l’air de bien s’annoncer. L’année dernière a été plus occupée que l’année précédente et l’on verra ce qui va passer cette année. »

Priorité aux produits canadiens

Si Colin Rémillard dit encore attendre de voir ce qu’il va se passer, il pense notamment à toute cette incertitude économique qui règne depuis plusieurs mois et les tensions commerciales qui existent avec les États-Unis en particulier, ou encore avec la Chine qui applique des droits de douane sur le canola canadien.

D’ailleurs, comme certains des grands géants de la distribution alimentaire qui depuis plusieurs semaines mettent de l’avant les produits canadiens dans leurs supermarchés, l’équipe des Jardins St-Léon s’est aussi interrogée sur la place des produits américains sur leurs étagères.

« On va quand même devoir vendre des produits américains, ici et là, c’est la réalité des épiceries », souligne d’abord Colin Rémillard.

« Avant les annonces de Donald Trump, l’on avait plutôt une industrie en symbiose entre tous les pays d’Amérique. On s’échangeait des fruits et des légumes qui ne poussent pas dans nos pays respectifs, et ça marchait très bien. Je vais donc prévenir nos clients que l’on aura quelques produits américains, mais il est clair que ça ne sera pas notre premier choix. »

Parmi les produits américains habitués des étagères des Jardins St-Léon, Colin Rémillard donne l’exemple de l’asperge.

« Oui, ces asperges viennent de l’État de Washington, elles sont les meilleures disponibles en ce moment. Cet état est proche de nous et a une météo plus favorable pour que ces produits arrivent plus tôt. C’est le cas aussi des cerises qui arrivent souvent un mois plus tôt que celles de la Colombie-Britannique. »

S’adapter à la situation

Colin Rémillard confirme aussi avoir retiré certains produits comme sauces ou des confitures américaines. « Et là, nous cherchons des alternatives canadiennes, ou même européennes que l’on préfère soutenir. »

Si les Jardins St-Léon compte s’efforce à rendre encore plus visibles leurs produits canadiens locaux, Colin Rémillard confie qu’il est pratiquement impossible d’être totalement local. Cela s’explique pour la saisonnalité des produits et la durée d’ouverture des Jardins St-Léon qui ferment généralement en octobre.

« On pourrait peut-être le faire sur un à deux mois pendant l’année, mais quand ça vient à la durée de notre saison, la météo, on est quand même limité. On fait ce qu’on peut, l’on essaie toujours de prioriser le local tout en nous adaptant à ce qui est disponible également. »

À part de ça, les Jardins St-Léon ont prévu de remettre cette année en place l’avantage sur la carte Tractor Miles. Cette carte permet de collectionner des 2 % de retour sur l’achat, et le mardi ce retour d’achat sera doublé. « Ça a très bien marché l’an passé, on va le maintenir », ajoute Colin Rémillard.

Enfin, quelques nouveaux produits spécifiques seront aussi à découvrir dans les rayons des Jardins St-Léon. « On a de nouvelles épices, du café local, notamment des canettes de café froid. On vendra aussi le nouveau goût piña colada de l’entreprise Prism Kombucha. Mais aussi des boissons non alcoolisées et des friandises européennes. »