Une compétition qui prend de plus en plus d’ampleur et rassemblent les jeunes autour de questions de société, qui prennent en importance.

Une compétition pour les élèves de secondaire qui comportait deux volets. Un volet anglophone d’abord qui a rassemblé 12 équipes, et un francophone qui a vu s’affronter 6 équipes venant d’un peu partout au pays.

Parmi les écoles en lice, côté francophone l’on avait deux équipes du Collège Louis-Riel, l’équipe du collège Saint-Louis en provenance du Québec, des élèves du lycée Claudel en Ontario, de l’école Mathieu-Martin au Nouveau-Brunswick et enfin de l’école Sainte-Marguerite Bourgeois, en Alberta.

Avec cinq provinces représentées, la compétition a atteint cette année une ampleur encore jamais vue. Une source de fierté pour Antoine Cantin-Brault, vice-président Coupe éthique du Canada.

Également professeur titulaire de philosophie à l’Université de Saint-Boniface, Antoine Cantin-Brault indique que la coupe éthique en français séduit de plus en plus ailleurs dans le pays.

« Jusqu’à maintenant, nous étions les seuls à tenir cette compétition en français. Ça prend beaucoup de travail, mais c’est en train de gagner du terrain. L’objectif c’est que l’on arrive à rassembler autant d’équipes que les anglophones. »

Et idéalement, que toutes les provinces soient représentées.

D’autant plus que la discipline est un merveilleux moyen pour les jeunes de développer leur pensée critique, et offre l’occasion de pouvoir le faire en français.

Pour Antoine Cantin-Brault, elle est d’ailleurs d’autant plus importante, dans le contexte actuel.
« Avec le climat politique américain, c’est plus important que jamais d’avoir des espaces de discussion sécuritaire, où l’on est libre d’avancer des idées sur des questions éthiques pointues et difficiles à aborder ».

Il rappelle aussi que l’activité ne consiste pas en un débat, mais plutôt « une discussion citoyenne ».
« Il s’agit d’être capable d’approfondir des questions ensemble. »

Grands vainqueurs

La compétition s’est déroulée sur deux jours. La finale opposait l’équipe 1 du Collège Louis Riel à l’équipe du Collège Saint-Louis du Québec.

Dans la salle Martial-Caron de l’USB, sous les yeux d’une cinquantaine de personnes, les élèves ont, à tour de rôle, exprimé leurs idées sur le devoir des enfants envers leurs parents. La responsabilité d’une société et d’un état à s’occuper de ses aînés. Ou bien encore, quelle est l’importance de l’homogénéité dans son entourage.

Cherche-t-on, dans nos amis, les mêmes qualités et valeurs que nous partageons.

On parle de ses expériences personnelles en tant qu’immigrant, en tant qu’enfant, et l’on s’interroge sur ce que l’on pourrait faire mieux, ou différemment.

Une phrase étonnamment forte a retenu l’attention de La Liberté : « La diversité nous entoure déjà et c’est à nous de choisir de la vivre. »

Après pas loin d’une heure de discussion, c’est finalement l’équipe québécoise du Collège Saint-Louis qui l’a emporté.

Et l’on n’en était pas peu fier.

« C’est intéressant parce que l’on avait perdu notre premier match face au Collège Louis-Riel », confie Gabriel David Ferreira Feio.

« On est vraiment heureux d’avoir joué avec eux, nous dit Sibora Dibra. Car c’est vraiment ça l’esprit de la coupe éthique c’est de jouer ensemble. »

Au-delà de la coupe, tous les joueurs sont repartis avec une médaille, et de bons souvenirs, à en croire les sourires sur les visages.