Depuis minuit une minute ce 23 mai, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) demande à ses membres de refuser de travailler plus de huit heures par jour et plus de quarante heures par semaine.
Concrètement, après huit heures de travail, les factrices et facteurs retournent à leur installation postale pour y laisser le courrier, peu importe qu’ils aient ou non terminé leur itinéraire. Même chose pour les Factrices et facteurs ruraux et suburbains (FFRS).
Le STTP avait proposé une trêve de deux semaines pour reprendre les négociations sans la menace d’une grève ou d’un lock-out, mais Postes Canada a rejeté cette proposition, rappelle le syndicat.
« Le Syndicat pourrait décider de prendre d’autres mesures si Postes Canada modifie nos conditions de travail, suspend nos avantages sociaux ou commence à procéder à des mises à pied », apprend-on également dans un communiqué de Jan Simpson, la présidente nationale du STTP.
Patty Hajdu, la ministre de l’Emploi et des Familles et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario, a réagi ce vendredi matin à cette actualité. Elle s’attend à ce que des « ententes durables » soient trouvées.
Je m'attends à ce que @postescanada et la @sttp poursuivent leurs efforts à la table de négociation afin de conclure des ententes durables qui rétablissent la stabilité de notre service postal tout en protégeant sa vitalité d'aujourd'hui et de demain.
— Patty Hajdu (@PattyHajdu) May 23, 2025
De son côté, Postes Canada explique poursuivre ses opérations, même s’il faut « s’attendre à des retards ». Par ailleurs, la Société dit ce vendredi ne pas savoir comment le mouvement de grève évoluera. « À l’heure actuelle, il n’y a ni grève tournante ni arrêt de travail à l’échelle nationale », précise-t-elle.
Par ailleurs, Postes Canada se dit prêt « à retourner à la table de négociation pour reprendre les discussions dès que possible avec l’aide des médiateurs. »
L’organisme avait notamment proposé de nouvelles offres globales le 21 mai. Des offres « pas à la hauteur », selon le STTP.