Réouverture du du Parlement : priorités des partis et attente pour les Langues officielles par Inès LOMBARDO.
Les règlements pour les Langues officielles n’en font pas officiellement partie, mais ne sont pas ignorés.
À deux pas de la salle de réunion des libéraux, un Steven Guilbeault pressé a affirmé à Francopresse, dimanche, qu’il «travaillait rapidement» sur les décrets nécessaires pour appliquer la Loi sur les langues officielles, adoptée il y a maintenant deux ans.
« J’ai déjà parlé avec les fonctionnaires, avec l’équipe. Je veux que ça aille très rapidement parce que ça fait quand même un bout de temps et Ginette Petitpas Taylor [ex-ministre des Langues officielles sous laquelle la Loi modernisée a été adoptée, NDLR] a fait beaucoup de travail. Je ne peux pas vous donner de date, mais ça s’en vient », dit le ministre responsable des Langues officielles.
Les premiers gestes de Carney…
Mark Carney a répété que le premier geste portera sur un projet de loi qui fera baisser les impôts pour la classe moyenne canadienne.
La semaine précédente, le gouvernement Carney s’était attiré les foudres des différents partis d’opposition pour avoir signalé qu’aucun budget complet ne serait présenté en 2025, seulement une mise à jour économique à l’automne. Le premier ministre a rétropédalé quelque jour plus tard, annonçant un budget cet automne.
« Notre gouvernement a été élu pour ne rien faire de moins que définir une nouvelle relation économique et sécuritaire avec les États-Unis et construire la meilleure économie qui fonctionne pour tout le monde », a déclaré le premier ministre devant ses députés et les journalistes.
Une autre « législation immédiate », selon le premier ministre, sera introduite au Parlement dans les prochaines semaines pour mettre en œuvre des « projets d’intérêt national» et pour « éliminer toutes les barrières fédérales pour les traités libres au Canada ».
Les libéraux veulent aussi légiférer concernant le Code pénal à l’égard de «ceux qui menacent la sécurité des Canadiens en rendant plus difficile l’obtention d’une caution» pour certains délits ou crimes.
« Dans toutes nos actions, nous serons guidés par une nouvelle discipline fiscale. Notre gouvernement va dépenser moins pour que les Canadiens puissent investir plus », a affirmé le premier ministre.
Contrairement aux conservateurs il y a deux semaines, les députés libéraux ne se sont pas donné le droit de déloger leur chef par un vote interne s’ils sont insatisfaits de son travail.
Au début d’une nouvelle législature, tous les partis peuvent se donner cette option en raison de la Loi de 2014 instituant des réformes.
Les objectifs des conservateurs
Côté conservateur, le chef Pierre Poilievre a aussi mentionné le durcissement du Code pénal pour alourdir plusieurs types de peines de prison comme l’un de ses objectifs pour les quatre prochaines semaines.
La priorité des conservateurs reste toutefois la présentation d’un budget, qu’ils veulent voir bien avant l’automne. Selon le ministre du cabinet fantôme pour le Revenu, Gérard Deltell, les conservateurs sont «prêts à travailler cet été» pour qu’un budget voie le jour.
Pierre Poilievre a réaffirmé qu’il était prêt à aider le gouvernement à éteindre les tensions commerciales avec les États-Unis tout en se concentrant pour équilibrer l’économie canadienne.
Accélérer la construction des logements et contrôler l’immigration font aussi partie des objectifs du prochain mois.
Le Parlement reprend ce lundi 26 mai, avec l’élection de la présidence de la Chambre des Communes, suivie le lendemain du discours du Trône, qui sera lu par le roi Charles III.