Grâce à des partenariats forts avec des organismes culturels locaux comme le 100 NONS, la Fédération culturelle de la francophonie manitobaine (FCFM) ou encore le Théâtre Cercle Molière (TCM), les élèves de la DSFM vivent des expériences artistiques et culturelles qui nourrissent leur créativité, leur identité francophone et leur sentiment d’appartenance.
Dans le quotidien scolaire, les cours, les bulletins et les routines rythment l’année. Mais derrière ces repères familiers, une série de collaborations essentielles enrichit la vie des élèves de la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM), en leur offrant des occasions uniques de vivre la culture d’ici, de créer et de s’exprimer en français, et ce, depuis les tout débuts de la division. C’est le cas de la collaboration avec le TCM, qui existe « depuis toujours », précise Geneviève Pelletier, directrice générale et artistique du TCM.
« Le Festival Théâtre Jeunesse existe depuis 55 ans. Dès ses débuts, la DSFM a embarqué. C’est devenu un partenaire de choix sur une variété d’initiatives. »
Par exemple, en temps de pandémie, un atelier virtuel de création théâtrale a vu le jour. Geneviève Pelletier : « On avait la volonté d’offrir aux enseignants un soutien pour transmettre aux jeunes comment on fait un spectacle, de A à Z. On parle de jeu, de conception, de dramaturgie, avec différents artistes de la francophonie manitobaine qui partagent leur savoir dans une série de vidéos, que nous avons développée avec la DSFM. »
Redonner ce qu’elle a reçu : le témoignage d’une enseignante
Pour Émilie Morier-Roy, enseignante puis conseillère au Collège Louis-Riel, le FTJ est bien plus qu’un événement annuel : c’est une expérience qui a marqué sa jeunesse et qu’elle souhaite transmettre. « J’ai participé au FTJ de la 7e à la 12e année. C’est ce qui m’a fait tomber en amour avec le théâtre. Maintenant, j’accompagne mes élèves depuis que j’enseigne. »
Elle y voit une opportunité unique de tisser des liens, d’encourager la création et de permettre aux élèves de s’exprimer dans leur langue. Et même les défis logistiques deviennent des souvenirs précieux : « Le transport de nos décors jusqu’au CCFM, chaque année, c’est toute une aventure! Il faut être très créatif. »
Elle insiste sur la diversité linguistique qu’offre le festival : « Chaque accent, chaque expression, chaque dialecte a sa place. Ça expose les élèves à la richesse de notre francophonie. (…) Aux enseignants qui hésitent encore à emmener leurs élèves, je leur dirais : Faites-le! Oui, ça demande du temps et du travail, mais c’est une expérience profondément valorisante, autant pour les élèves que pour nous. »
La musique comme vecteur de fierté
Depuis plusieurs années, le 100 NONS joue un rôle déterminant dans l’éveil musical des élèves francophones du Manitoba. Parfois partenaires directs, parfois commanditaires ou en soutien logistique, leur engagement auprès de la DSFM prend plusieurs formes – toutes essentielles.
« Même quand on n’est pas partenaires officiels, on reste connectés grâce aux élèves, qui participent massivement à nos activités », souligne Éric Burke, directeur général de l’organisme.

L’un des projets les plus marquants du 100 NONS est bien évidemment la Chicane électrique, un concours de musique francophone annuel pour mettre en avant des groupes émergents. Là encore, la DSFM a su s’impliquer, toujours pour le bien des élèves.
« La DSFM a toujours été un appui pour nous. Certains enseignants sont eux-mêmes d’anciens participants à nos programmes et connaissent bien l’esprit de la Chicane Électrique. Ils nous aident à recruter des jeunes et encouragent leurs élèves à y participer. »
Même le transport, parfois un défi dans les régions rurales, est parfois facilité grâce à la DSFM, qui met l’épaule à la roue pour assurer la participation des élèves. Une collaboration précieuse, qui témoigne d’un partenariat vivant, ancré dans la réalité des communautés.

Lien fondamental entre culture et éducation
Pour la Fédération culturelle de la francophonie manitobaine (FCFM), ce lien entre culture et éducation est fondamental. Son directeur général, Édouard Lamontagne : « La DSFM est l’un de nos plus importants partenaires. C’est grâce à elle que nos artistes rencontrent les jeunes, que nos projets prennent vie dans les écoles. C’est là que se transmet l’étincelle. Ce n’est pas seulement une relation utilitaire. C’est un partenariat d’intérêt commun, essentiel à la vitalité de la culture franco-manitobaine. »
C’est dans cet esprit de collaboration continue que le camp Foud’Rire – un camp pour les humoristes en herbe francophones, qui existe depuis plusieurs années – fait maintenant partie du Créa-CAMP de la DSFM.
« Il y a une formation continue qui se fait après le camp pour que les participants aient l’occasion de peaufiner leur texte avant de participer à la tournée d’humour. Les jeunes apprennent à faire rire du monde en français, donc à s’exprimer autrement, à utiliser d’autres vocabulaires ou tournures de phrases