Après l’Ontario, l’Île-du-Prince-Édouard, le COPA National offre sa formation pour la première fois au Manitoba. 

Depuis le début de la semaine, les représentants du COPA National, organisme qui œuvre depuis 1995 à la prévention des agressions, de la violence et de l’intimidation à l’endroit des enfants, se sont installés dans les bureaux de Pluri-elles

La directrice générale du COPA National, Marie-Claude Rioux, parle d’une relation très complémentaire entre les deux organismes. « À Pluri-elles, ils travaillent sur la prévention de la violence au sens général, et nous c’est la violence à l’endroit des enfants. On nous a donc demandé d’offrir une formation pour créer une équipe d’animation qui irait ensuite offrir les ateliers du COPA National dans les écoles. La DSFM a appuyé Pluri-elles dans cette demande, et cette semaine est la première étape. »

À noter qu’en plus de la DSFM, le ministère des Familles, de l’Accessibilité et des Femmes et de l’Égalité des genres mené par Nahanni Fontaine, et aussi le député provincial de Saint-Boniface, Robert Loiselle, ont soutenu la venue du COPA National.

Après cette première rencontre, le COPA National reviendra en septembre afin que les équipes de Pluri-elles soient ensuite prêtes à aller dans les écoles pour parler de plusieurs sujets essentiels comme le consentement, la prévention des agressions, l’intimidation, la cyberintimidation et les droits à la sécurité, la force et la liberté. 

Ces ateliers seront présentés à des élèves de 7e et 8e année. « On ne donne pas assez d’outils aux enfants pour se défendre », note Marie-Claude Rioux. « Au COPA l’on dit que tous les enfants ont des droits : la force, la sécurité, la liberté. Et en plus de ça, l’on partage les outils qu’ils peuvent utiliser pour sortir d’une situation dans laquelle ils ne sont pas à l’aise. Donc on va évoquer de grands sujets qu’on vulgarise pour le mettre au niveau de ces élèves. »

Au-delà de ces activités dans les écoles, Marie-Claude Rioux observe une situation qui a tendance à s’empirer d’un bout à l’autre du pays quand ça vient à ces sujets. « Malheureusement, ça se détériore rapidement. Ça existait déjà, mais je dirais que la pandémie a précipité les situations de violence et d’intimidation. L’isolement a créé des problèmes de santé sociale. Les violences augmentent dans les familles, à l’école, même à l’endroit du personnel scolaire. Ce n’est pas réjouissant ce qu’on voit. »

Après le Manitoba, Marie-Claude Rioux confie que « certainement trois provinces » ont entamé des démarches pour venir le COPA National.