Shane Pratt, le conservateur du Zoo Assiniboine et responsable des soins des animaux, les présente.

Trois mois après le décès en mars dernier de Bear, le dernier loup gris de la meute qui vivait au Zoo Assiniboine, le parc zoologique compte de nouveau parmi sa faune des loups gris. « Ces cinq loups sont arrivés chez nous le 5 juin dernier, indique Shane Pratt. Ils viennent du Zoo du Grand Vancouver. »

Le Zoo du Grand Vancouver comptait en effet plus d’une dizaine de loups, un nombre qu’il souhaitait réduire. Pour le Zoo Assiniboine à Winnipeg, qui venait de dire au revoir à son dernier loup gris en mars 2025, l’occasion d’accueillir ces animaux en surnombre était à saisir.

Shane Pratt reprend ses présentations : « Il y a Gigi, notre femelle adulte, et Chinook, notre mâle adulte. Les deux ont sept ans. Puis il y a leurs trois louveteaux de trois ans : les femelles Stella et Virgo, et le jeune mâle Comet. »

Gigi, la mère de famille, une femelle loup de sept ans. Elle était la première de la meute à s’aventurer dehors après leur arrivée le 5 juin.
Gigi, la mère de famille, une femelle loup de sept ans. Elle était la première de la meute à s’aventurer dehors après leur arrivée le 5 juin. (photo : gracieuseté Assiniboine Park Conservancy)

Puisque ces loups vivaient déjà dans un zoo depuis au moins trois ans, leur adaptation au Zoo Assiniboine s’est très vite faite. « On voit qu’ils ont l’habitude d’être observés par des visiteurs, remarque le conservateur. Ça ne les dérange pas. Ils ne sont pas sauvages.

« Dans leur enclos au zoo, on s’est assuré qu’ils avaient dès le début accès libre à divers environnements, certains à l’intérieur, cachés du public, et d’autres à l’extérieur. C’est quelque chose d’important pour nous d’offrir à nos animaux autant d’options de lieux que possible, et le libre choix de décider où ils veulent aller, quand c’est faisable. »

En effet, selon la situation et l’histoire de chaque animal, tous n’ont pas directement accès aux zones extérieures, à proximité des visiteurs. Certains passent d’abord du temps à l’intérieur afin d’être examinés et observés.

Stella, l’un des cinq loups gris arrivés le 5 juin dernier. Une femelle de trois ans.
Stella, l’un des cinq loups gris arrivés le 5 juin dernier. Une femelle de trois ans. (photo : gracieuseté Assiniboine Park Conservancy)

Au-delà des attentes

Dans le cas des cinq nouveaux loups gris, le problème ne s’est pas posé. Ils avaient accès à tout leur enclos et très vite après leur arrivée, ils ont choisi d’aller dehors. Gigi était la première à l’extérieur, le jour-même, puis Comet, puis les trois autres.

« Dès le lendemain de leur arrivée, tous les cinq étaient dehors. Ils ont trouvé un petit coin de forêt plus ou moins au frais et ils se sont reposés là, ils semblaient être très à l’aise dans cette zone, sous les yeux des visiteurs, se souvient le conservateur. Et ils se sont même approchés des visiteurs, avec une distance de sécurité bien sûr, pour bien les regarder et les sentir.

« Ils se montrent curieux de leur nouvel habitat et confortables avec les gens. On voit qu’ils ont l’habitude d’être dans un environnement de zoo. Ils ont vraiment dépassé toutes nos attentes! »

Il précise que pour des loups, rester en famille est plus sécurisant. « Donc accueillir une belle famille de cinq comme celle-ci, pour nous c’était vraiment l’idéal! »

Selon les observations de l’équipe de soigneurs qui travaille avec la meute, Gigi est certainement la femelle en charge de la meute, mais celui qui semble le plus dominant, c’est Comet, le jeune mâle.

« Ça reste à confirmer quand ils se seront pleinement habitués à être ici, mais ça a tout l’air que Comet sera le chef de la meute », indique Shane Pratt.

« Nous sommes très contents d’avoir à nouveau des loups gris à présenter au zoo. Les gens connectent vraiment avec eux, ils sont tout de suite fascinés. […] L’une de nos missions au Zoo Assiniboine, c’est de créer du lien entre les gens et la nature, la faune sauvage. Il y a très peu d’animaux autres que les loups gris avec lesquels on réussit à créer une aussi forte connexion. » Shane PRATT.

Une opportunité d’éducation

Pour les visiteurs, en plus de pouvoir observer Gigi, Comet, Virgo, Chinook et Stella dans leur enclos, le Zoo Assiniboine organise régulièrement des présentations sur des animaux données par les professionnels des soins animaliers, y compris avec les loups.

Et souvent, lors de ces présentations, les gens peuvent aussi assister à des séances de dressage ou autres soins donnés aux animaux.

« Nous sommes très contents d’avoir à nouveau des loups gris à présenter au zoo, se réjouit Shane Pratt. Les gens connectent vraiment avec eux, ils sont tout de suite fascinés. C’est peut-être parce que ces animaux ressemblent à des chiens. L’une de nos missions au Zoo Assiniboine, c’est de créer du lien entre les gens et la nature, la faune sauvage. Il y a très peu d’animaux autres que les loups gris avec lesquels on réussit à créer une aussi forte connexion.

« C’est aussi l’occasion de parler au public de l’importance pour l’écosystème de ces animaux qu’on trouve au Canada. Les loups gris jouent un rôle clé dans la régulation de nombreuses espèces, en mangeant notamment des lapins et petits rongeurs. Sans eux, ces populations seraient hors de contrôle », conclut-il.

Shane Pratt, conservateur du Zoo Assiniboine et responsable des soins aux animaux.
Shane Pratt, conservateur du Zoo Assiniboine et responsable des soins aux animaux. (photo : gracieuseté Assiniboine Park Conservancy)