Nick Kasper, président de l’United Fire Fighters of Winnipeg (UFFW), dit qu’il ne s’agit pas « d’évènements isolés » et parle de menaces qui deviennent « dangereusement routinières ».
Dans un communiqué, Nick Kasper rappelle certains des incidents récents. Dans la soirée du 13 juillet, des pompiers, répondant à une urgence médicale, ont été menacés par un patient armé d’un couteau. Le président de l’UFFW parle aussi d’un pompier frappé au visage avec un tuyau et d’un camion endommagé lors d’une intervention sur un véhicule en feu.
Nick Kasper estime qu’il s’agit là d’une « tendance inquiétante où nos membres sont de plus en plus exposés à des actes de violence dans l’exercice de leurs fonctions. »
Le Syndicat demande des actions des responsables politiques. L’UFFW fait état d’un vide juridique. Le Code criminel du Canada évoque les peines encourues lors des agressions d’un « agent de la paix ».
« Cependant, les pompiers, le personnel paramédical et les travailleurs de la santé ne sont pas explicitement inclus, bien qu’ils soient confrontés à des menaces similaires et croissantes dans l’exercice de leurs fonctions », souligne Nick Kasper.
L’UFFW demande donc au gouvernement fédéral de modifier le Code criminel. De même pour la Province, le Syndicat souhaite une meilleure protection pour les premiers répondants et les travailleurs de la santé. L’UFFW évoque notamment l’idée d’introduire une « Loi sur la protection et la sécurité des premiers répondants ».
Enfin, le Syndicat des pompiers demande aussi plus d’aide de son employeur : la Ville de Winnipeg.
L’UFFW mentionne par exemple des protocoles améliorés d’échange d’informations entre le Service de police de Winnipeg et le Service d’incendie et de soins paramédicaux de Winnipeg « pour s’assurer que les équipes soient au courant des menaces connues avant d’arriver sur les lieux. »
Les représentants des pompiers de Winnipeg disent avoir reçu le soutien du maire Scott Gillingham et premier ministre Wab Kinew, mais attendent désormais des actes.