Par Sophie GAULIN, directrice et rédactrice en chef de La Liberté.

Chers lecteurs et lectrices,

Derrière chaque pot de miel brut, chaque tasse façonnée à la main, chaque panier de légumes ou bijou perlé, il y a une histoire. Une histoire de passion, de patience, et surtout, de conviction.

Ce numéro spécial trouve son origine dans un message que nous a envoyé, plus tôt cette année, une fidèle lectrice de Saint-Pierre-Jolys, Nicole Forest Lavergne. Inquiète face aux menaces de nouveaux tarifs douaniers brandies par les États-Unis, elle nous a demandé où elle pouvait acheter des fruits et légumes produits ici, au Manitoba. Sa question, simple mais percutante, a mis en lumière un besoin fondamental : mieux connaître et valoriser ce que notre territoire a à offrir.

Ce numéro spécial rend hommage à celles et ceux qui font battre le cœur du Manitoba, par leurs productions et leurs talents. Ils sont parfois discrets, mais essentiels. Sans eux, pas de produits du terroir. Pas de beauté artisanale. Pas de lien direct avec nos terres. Ce sont des producteurs, des créatrices, des visionnaires. Ce sont aussi nos voisines, nos voisins.

Ils rendent notre quotidien plus vivant, plus humain, plus enraciné.

Consommer local, c’est faire un choix.

Le choix de valoriser les savoir-faire d’ici. Le choix de miser sur la qualité, sur la proximité, sur une économie à taille humaine. C’est aussi un geste de solidarité, un geste politique au sens noble du terme : celui qui nous relie aux autres, à la nature, à notre communauté.

À La Liberté, nous croyons que cette logique s’applique aussi à l’information. Parce que l’actualité locale, comme les produits du terroir, ne pousse pas toute seule. Elle demande du travail, de la rigueur, du temps et de l’écoute. Et elle mérite d’être soutenue.

Lire La Liberté, c’est choisir un regard ancré chez nous, dans le réel, un média qui parle d’ici avec des mots d’ici, pour les gens d’ici.

Merci aux producteurs et productrices que nous mettons en lumière dans ces pages, de nous avoir donné de leur précieux temps. Merci à nos journalistes qui vont à leur rencontre. Merci à vous, chères lectrices et chers lecteurs, qui permettez à ces histoires d’exister et de circuler.

Ensemble, continuons à faire vivre ce qui nous rassemble.