Le taux d’inflation au Canada a grimpé de 1,7 % d’une année à l’autre en juillet, un taux légèrement inférieur au mois précédent qui s’explique surtout par la diminution du prix de l’essence, selon Statistique Canada.
Les prix de l’essence, qui ont contribué “le plus” au ralentissement de la croissance de l’inflation, “ont diminué de 16,1 % en juillet après avoir reculé de 13,4 % en juin”, a indiqué mardi l’institut de la statistique dans un communiqué.
Cette baisse est surtout attribuable à l’abolition de la “taxe carbone”, cette mesure environnementale phare du gouvernement Trudeau abolie dès l’entrée en poste du Premier ministre Mark Carney en mars dernier.
“Sans l’essence, l’indice des prix à la consommation a enregistré une augmentation de 2,5 %”, poursuit Statistique Canada, dans son communiqué.
Le ralentissement de l’inflation le mois dernier a été atténué par la hausse des prix dans les épiceries. Les prix du logement ont eux continué d’augmenter de 3 % d’une année à l’autre en juillet.
Un apaisement des pressions inflationniste “signifie que le champ est libre pour une possible baisse des taux d’intérêt en septembre”, a réagi dans un note l’économiste de la banque CIBC, Andrew Grantham.
Ce dernier estime que la banque centrale pourra abaisser son taux directeur de 25 points de pourcentage.
Une prédiction partagée par d’autres experts, dont Andrew Hencic, économiste à la banque TD, qui estime que la banque du Canada “aura la possibilité d’offrir encore plus d’assouplissement” le mois prochain.
Depuis plusieurs mois, le taux directeur dicté par la banque centrale canadienne se maintient à 2,75 %.
La dernière baisse, d’une série de sept consécutives, remonte à mars dernier et s’incrivait dans un contexte de “tensions commerciales accrues” avec les Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président américain.
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