Dans le détail, voici quelques-unes des mesures présentées ce vendredi :

– Investissement de 450 millions $ sur trois ans pour former jusqu’à 50 000 travailleurs supplémentaires. Ce programme de reconversion professionnelle ciblera les travailleurs en milieu de carrière, ceux ayant une longue ancienneté affectée par les droits de douane.

– Un nouveau Fonds de réponse stratégique (FRS) de 5 milliards $ est créé pour aider les entreprises des secteurs clés à s’adapter et à croître malgré les pressions commerciales. L’objectif est notamment de maintenir la capacité industrielle et compenser les coûts d’accès aux marchés.

– Une nouvelle politique « Achetez canadien ». Cette politique vise à soutenir les industries canadiennes. Par exemple, d’ici novembre 2025, pour les marchés de la défense et de la construction dépassant un certain seuil, les fournisseurs (nationaux et étrangers) contractants avec le gouvernement fédéral devront s’approvisionner en matériaux clés (acier, bois d’œuvre initialement) auprès d’entreprises canadiennes.

– Par ailleurs, la Banque de développement du Canada (BDC) augmentera le montant maximal des prêts aux petites et moyennes entreprises de 2 millions à 5 millions $.

– Augmentation temporaire de la portion sans intérêt du Programme de paiements anticipés (PPA) pour le canola, passant de 250 000 $ à 500 000 $ pour le reste de l’année de programme 2025.

– Pour les petites et moyennes entreprises (PME), le gouvernement avait mis en place de l’Initiative régionale de réponse tarifaire, soutenue par un fonds de 450 millions $. Cette enveloppe va passer à 1 milliard $ sur trois ans.

Pour résumer, le gouvernement fédéral parle là de « l’ensemble le plus complet de mesures favorisant la résilience commerciale de l’histoire du Canada. »

Par ailleurs, Mark Carney a également mis un frein à certaines mesures annoncées lors du mandat de Justin Trudeau.

Le Fédéral va la suspendre la Norme sur la disponibilité des véhicules électriques pour l’année 2026. Avant ces modifications, la norme exigeait qu’au moins 20 % des ventes de nouveaux véhicules légers au Canada soient des véhicules zéro émission (VZE) d’ici 2026, 60 % d’ici 2030 et 100 % d’ici 2035.

Le premier ministre justifie cette décision par le contexte d’incertitude économique à court terme, notamment les répercussions des droits de douane américains sur l’industrie automobile.

En parallèle, le gouvernement veut proposer de nouvelles options pour offrir des véhicules électriques plus abordables aux Canadiens.

« Nous rendons notre économie plus résiliente et veillons à ce que les travailleurs et les industries puissent mener à bien ce changement et prospérer », a notamment déclaré Mark Carney à la suite de ces annonces.

Pour consulter le détail complet de l’ensemble de ces mesures.