C’est au total plus de quarante spectacles et activités qui ont été présentés cette année, et qui font de cet espace, un lieu de rassemblement devenu incontournable.

Bien que la programmation attire toujours davantage, la nouvelle directrice générale, Patricia Bitu Tshikudi, en poste depuis juillet 2025, insiste sur l’avenir du Centre culturel franco-manitobain (CCFM). Il s’agit ici de consolider, de structurer et de diversifier les acquis. 

« La communauté a toujours voulu avoir un lieu de rassemblement, rappelle la directrice du CCFM, et le Patio est venu combler ce besoin. » 

Dans la continuité du Canot, le Patio 340 permet aux Manitobains de vivre une vie culturelle en français, mais aussi de créer des liens avec de nouveaux publics. 

L’un des grands succès de la saison reste la Ligue d’improvisation du Manitoba (LIM), qui affiche complet chaque vendredi. La LIM, qui existe depuis plus de 30 ans, et son caractère intergénérationnel, mêle à la fois jeunes adultes et « jeunes de cœur » comme le dit Patricia Bitu Tshikudi.

C’est un rendez-vous qui apporte du dynamisme au CCFM et qui, selon la directrice, fidélise le public du CCFM : « On est très fiers de la LIM ».

D’ailleurs, la LIM a commencé ce lundi sa saison avec son premier camp d’entraînement.

Parmi les priorités de la nouvelle direction, l’on retrouve également les offres de danses comme le ballet et le ballet-jazz. Très populaires, la directrice envisage d’agrandir les offres et d’explorer de nouveaux formats afin d’attirer toujours plus de personnes. 

« L’idée est de maximiser l’impact de ce qu’on fait déjà », explique Patricia Bitu Tshikudi, avant de diversifier encore davantage. 

En effet, bien que le CCFM connaisse de grands succès, il y a tout de même des spectacles, dans le cadre de Coup de cœur francophone, par exemple, où la directrice indique « ne pas remplir toutes les salles de spectacles ».

C’est un aspect que Patricia Bitu Tshikudi souhaite investir, en essayant de rallier un public francophone, constitué de la francophonie manitobaine dans son entièreté. 

Une autre des autres priorités repose sur le lien avec les communautés rurales. 

« Par le passé, il y a eu des tournées d’artistes ce qui permettait une réelle présence en dehors de Winnipeg. Ces dernières années, je ne sais pas à quel point on a été présent au niveau rural, c’est quelque chose qu’on doit travailler, souligne la direction du CCFM. »

Pour l’instant, c’est notamment par le biais de la programmation scolaire que le CCFM touche les communautés rurales, mais l’objectif, selon la directrice générale, c’est « de consolider ce réseau et de rebâtir des ponts ». 

L’équipe du CCFM se donne donc du temps , « ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de belles surprises entre-temps, mais on veut se donner le temps de faire un état des lieux avant de commencer à changer la déco ».