« Où est la vision du gouvernement Carney en matière de francophonie et de langues officielles? », a lancé la FCFA qui était accompagnée de certains de ses organismes membres plus tôt ce mercredi lors d’une conférence de presse à Ottawa.
Cinq mois après l’élection de Mark Carney et avant l’annonce du budget fédéral au mois de novembre, de nombreuses inquiétudes parcourent l’organisme.
« On vient de passer plusieurs années à moderniser la Loi sur les langues officielles et on a l’impression que personne n’est pressé de terminer l’exercice », observe Liane Roy, présidente de la FCFA.
La loi a reçu la sanction royale à l’été 2023 et plusieurs règlements sont encore en attente d’application.
Interrogé par La Liberté en juillet, Steven Guilbeault, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles, disait voulait le dépôt du règlement officiel pendant cette session parlementaire.
Une session qui a repris depuis le 15 septembre 2025.
Outre ce sujet, la FCFA s’interroge sur la promesse libérale d’atteindre une cible de 12 % en matière d’immigration francophone.
« Quel est le plan précis pour atteindre cette cible? Parle-t-on toujours de créer un programme d’immigration économique spécifique à la francophonie? On n’a pas de réponses à date et cela n’augure pas très bien considérant que le Canada verra sans doute une baisse de ses niveaux globaux d’immigration cet automne », a dit Liane Roy.
« Pour l’avenir de nos communautés, c’est un enjeu existentiel », a-t-elle ajouté.
La FCFA attend donc des réponses, se dit prête au dialogue et appréhende avec méfiance les prochaines semaines.
« Ce manque de clarté sur toute la ligne est inquiétant de la part d’un gouvernement qui a été élu sur une plateforme d’action audacieuse pour protéger et affirmer la souveraineté nationale de notre pays.
« En ce moment, c’est le silence radio sur un pilier majeur de cette souveraineté : nos deux langues officielles. Nous sommes prêts à y travailler. »
Liane Roy a par ailleurs confié avoir lancé à plusieurs reprises des demandes de rencontre avec le président du Conseil du Trésor qui sont pour l’instant restées sans réponse.


