L’annonce marque la création d’un partenariat stratégique ayant pour but de faciliter l’accès au marché francophone et bilingue international pour les entreprises manitobaines.
Pour Madeleine Arbez, directrice générale du Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba (CDEM), ce rapprochement rendra possibles plusieurs choses. Le renforcement des partenariats avec le milieu des affaires provincial et international, mais aussi un plus grand champ d’opportunité pour les municipalités bilingues, les communautés de langue officielle en situation minoritaire et les petites et moyennes entreprises.
À noter que l’autre demi-licence appartient toujours à la Chambre de commerce de Winnipeg.
À propos de ce rapprochement, Madeleine Arbez indique qu’il viendra renforcer la « force de frappe » des deux entités.
« Ça vient formaliser les initiatives et les projets que l’on entreprend pour cibler les marchés francophones, mais aussi les stratégies de développement économique au Manitoba. On fait de l’employabilité et eux (WTC) s’occupent du commerce. Tout le monde y gagne. »
De son côté, André Brin se réjouit aussi de cette connexion officialisée entre les deux réseaux. Celui des municipalités bilingues et celui du WTC qui a une portée mondiale.
« L’on pouvait travailler ensemble sans cela, mais le fait qu’ils soient codétenteurs signifie qu’ils seront davantage autour de la table. »
En tant que codétenteur de la licence, le CDEM aura désormais la responsabilité de nommer la moitié du CA du WTC.
Pour le reste, le partage à 50 % de la licence n’aura pas d’impact au niveau des financements.
Pour ce qui est de la suite, les deux entités devront identifier ensemble les éléments sur lesquels ils pourront travailler de concert. Au moment de l’annonce, la notion d’ouverture à l’international était souvent revenue dans les discours.
Sur ce sujet, André Brin laisse entendre que des conversations et des opportunités de collaboration sont déjà en train d’être explorées, mais il reste, selon lui du travail à faire.
« Le grand client pour bon nombre de nos entreprises, ce sont les États-Unis. En ce sens-là, la francophonie ne joue pas, alors on a besoin de ce levier francophone pour percer de nouveaux marchés. C’est un effort sur le long terme. On voit que certaines entreprises au Manitoba ont pris la décision d’aller dans les marchés francophones et s’assurent d’avoir du monde bilingue. Il faut plus et avec le CDEM, on peut jouer ce rôle de levier. »
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