Le Musée canadien pour les droits de la personne accueille l’évènement intitulé hidden in plain sight: Navigating the Maze of Human Trafficking.

Un évènement gratuit, qui débutera à 18 h et pendant lequel sera diffusé le film documentaire Butterfly: Into the Maze of Human Trafficking.

Un documentaire réalisé par la réalisatrice Viveka Melki.

Dans son film, la réalisatrice suit la progression de trois femmes canadiennes sur le chemin de la guérison, après avoir été victime d’exploitation sexuelle. La projection sera suivie d’un panel de discussion autour du sujet.

C’est sous l’impulsion de l’organisme EmpowerMen que l’évènement a vu le jour.

L’objectif ici est de sensibiliser et encourager les hommes à activement participer à la prévention du trafic d’êtres humains.

« C’est l’un des évènements les plus originaux auquel j’ai eu l’occasion de participer », indique Viveka Melki, qui travaille depuis cinq ans maintenant à raconter en image les horreurs derrière l’exploitation sexuelle.

L’importance de la prévention

Elle explique que la prévention est toujours la meilleure arme pour lutter contre un type de crime encore trop présent au Canada. Les dernières données de Statistique Canada remontent à 2023, et faisaient état de 570 cas rapportés aux services de police.

Toutefois, le rapport indique que les statistiques indiquées ne donnent qu’une idée partielle de la réalité au pays. Notamment en raison de la nature cachée et sous-déclarée. L’identification de cas de traite de personnes dépend aussi de plusieurs choses, de l’expertise des policiers, mais aussi de la capacité des victimes à reconnaître et signaler leurs expériences.

Ce qui peut parfois poser un problème, selon la réalisatrice.

« Contrairement aux idées reçues, la traite des personnes ne se fait pas toujours à travers un kidnapping. On parle souvent de Romeo Trafficking. La victime tombe amoureuse de son bourreau. C’est aussi parfois difficile pour les survivantes de reconnaître qu’elles ont été victimes. Elles pensent parfois qu’elles étaient consentantes, que c’était par amour… »

Elle souligne également qu’il est juridiquement difficile de faire la distinction entre travailleuse du sexe et victime de traite.