Parmi les sujets évoqués, la crise que connaît la province et plus particulièrement la ville de Winnipeg autour des enjeux liés aux drogues et à la sécurité publique.

La question du trafic et des récents cas médiatisés de saisies de fentanyl et de cocaïne ont cristallisé les discussions.

En effet, fin septembre, des drogues conditionnées notamment sous des formes de bonbons ont été saisies par le Service de police de Winnipeg.

Le ministre de la Justice, Matt Wiebe, a souligné les mesures prises par le gouvernement, comme l’embauche de 36 nouveaux agents au service de police de Winnipeg.

Selon lui, cela marque un changement après la perte de 55 officiers sous les précédents gouvernements.

Après avoir rappelé la philosophie du gouvernement, celle d’ « être sévère au regard du crime, mais de l’être aussi sur les causes entraînant le crime ».

Ce dernier a évoqué l’Unexplained Wealth Act (injonction pour richesse inexpliquée), établie en juin 2024, comme un outil destiné à cibler les réseaux de trafiquants.

De leur côté, les députés de l’opposition n’ont pas manqué de rappeler les saisies récentes.

Le député Wayne Balcaen a notamment questionné le ministre sur l’affaire dans laquelle deux suspects, un homme de 39 ans et une femme de 25 ans, ont été arrêtés après la découverte sur Furby Street de fentanyl moulé en formes de dinosaures colorées, au total plus de 130 grammes de fentanyl estimé à plus de 53 000 $, et une saisie de cinq grammes de fentanyl brut à hauteur de plus de 200 000 $.

Si pour l’opposition, les récentes saisies sont le symbole d’une crise grandissante, ces dernières peuvent également être interprétées comme un effort de mobilisation contre le trafic de la part des services de police et du gouvernement. Les opérations des unités Khallas et Black Dragon, pilotées par l’Unité de répression des drogues (DEU), peuvent également attester d’une volonté de cibler et de démanteler les réseaux de trafic.

Les débats lors de ce retour des députés à l’Assemblée législative du Manitoba n’auront donc pas apaisé les inquiétudes. Ces échanges parlementaires résonnent dans un contexte plus large, d’une crise qui touche à la fois à la sécurité et à la santé des communautés de la ville.

Dans ce climat de tension, La Liberté a sollicité Pat Saydak, responsable de l’information publique, pour le service de police de Winnipeg, sans réponse à date.