Avec des informations de Anaïs NZELOMONA.
Plusieurs personnalités du gouvernement canadien, dont le premier ministre, ont détaillé ces mesures. Parmi elles : le renforcement du Code criminel du Canada.
La semaine prochaine, le gouvernement déposera un projet de loi visant à modifier le Code criminel en ce qui a trait aux crimes commis par des délinquants violents et des récidivistes – les personnes accusées de crimes graves comme le vol de véhicule avec violence, l’introduction par effraction, la traite de personnes, les voies de fait avec violence et l’agression sexuelle.
« Le système canadien de mise en liberté sous caution favorise la sécurité publique, maintient la confiance dans l’administration de la justice et garantit le respect de la Charte canadienne des droits et libertés.
« Il s’agit d’un élément important du système de justice pénale. Cependant, la mise en liberté sous caution ne devrait jamais être une occasion de commettre d’autres actes criminels », a commenté Kevin Lamoureux, secrétaire parlementaire du leader du gouvernement à la Chambre des communes et député de Winnipeg-Nord, depuis la capitale manitobaine.
Dans le détail, le Cabinet du premier ministre a exposé certaines des modifications prévues au Code criminel :
– Instauration du principe du renversement du fardeau de la preuve relativement à la mise en liberté sous caution dans les cas de crimes graves.
– Introduction des peines consécutives afin que les crimes multiples entraînent des peines d’emprisonnement de longue durée.
– Imposition de peines plus sévères pour le vol organisé dans les commerces de détail.
– Restriction des peines avec sursis pour un certain nombre d’infractions sexuelles.
Par ailleurs, un investissement de 1,8 milliard $ sur quatre ans sera présent dans le budget fédéral 2025 pour renforcer les capacités de la police au Canada. Ce financement servira notamment à l’embauche de 1 000 nouveaux agents qui se joindront à la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
« La GRC est constamment confrontée à des menaces nouvelles et émergentes à mesure que de nouvelles formes de criminalité se développent, en particulier dans le monde numérique. En investissant dans la GRC, nous renforçons l’application de la loi fédérale là où les Canadiens en ont le plus besoin », a souligné Kevin Lamoureux.
Les conservateurs, par l’intermédiaire de Larry Brock, ministre du Cabinet fantôme conservateur responsable de la Justice et procureur général du Canada, ont critiqué ces annonces qui ne vont pas assez loin selon eux.
« On ne peut pas mettre un criminel à moitié en prison ; les demi-mesures ne vont pas mettre fin au fléau de la criminalité et du désordre dans nos communautés. Il est temps que les libéraux apportent un véritable changement en renversant leurs politiques imprudentes et en adoptant le plan conservateur visant à rétablir la sécurité dans nos rues », a notamment déclaré Larry Brock.