Une nouvelle chanson, un nouvel album qui s’en vient et une signature dans un nouveau label pour artistes, les dernières semaines de Jocelyne Baribeau ont été occupées. Elle revient sur ces dernières semaines grisantes.

C’est depuis son studio, situé quelque part entre Sainte-Anne, que Jocelyne Baribeau prend le temps pour nous répondre. Le lieu n’est pas choisi au hasard. Pour la première fois de sa carrière, c’est à la maison, au cœur de la campagne manitobaine, que l’artiste franco-manitobaine a enregistré son nouvel album.

Ce studio d’enregistrement « qui a l’air d’une étable » était une place pour faire du yoga au départ.

Après quelques travaux, Jocelyne Baribeau et son équipe y ont passé une semaine l’an passé pour préparer un nouvel opus.

Une production hyper locale

D’ailleurs, l’interprète imagine que ce studio pourrait être aussi emprunté par d’autres artistes à l’avenir et y trouver l’inspiration. « Ça peut devenir une résidence artistique », pense-t-elle.

« Les artistes pourraient y travailler, même marcher dans la forêt s’ils veulent. Ça m’apporte beaucoup de bonheur de partager ça avec d’autres artistes. »

En attendant, c’est le fruit du travail de Jocelyne Baribeau et son équipe que l’on s’apprête à découvrir. Son nouvel album, intitulé 200 Acres, est décrit par la chanteuse comme une «  lettre ouverte au monde rural ». Il verra le jour en 2026.

Avant ça, Jocelyne Baribeau a déjà présenté il y a quelques semaines le premier extrait de cet album, Fermier Morain, un titre très énergique.

« L’on a choisi Fermier Morain comme premier extrait du projet parce que ça dessine vraiment bien le concept. Il s’agit de huit chroniques rurales dans un album vinyle qui va sortir au mois de février. C’est d’ailleurs vraiment cool pour moi parce que c’est aussi mon premier vinyle », observe l’artiste.

Jocelyne Baribeau partage aussi d’autres détails sur cet album de huit chansons.

« Il y a un peu de tout là-dedans. J’ai fait venir plein de gens. Les Barn Boys sont venus. J’ai des amis qui sont venus nous accompagner dans le studio. Il y a du up, il y a du down. Les chansons sont toutes basées sur des histoires vraies. Il y a un peu de tout. »

Au-delà de la fabrication artistique de 200 Acres, Jocelyne Baribeau met de l’avant le travail qui a été fait pour que cet album sorte dans les meilleures conditions.

Toute une équipe autour de Jocelyne Baribeau

En effet, sa grande expérience musicale est désormais accompagnée par toute une partie encore plus professionnelle.

« C’est ça la partie que je trouve intéressante. Cette fois-ci, au lieu d’enregistrer et tout de suite le lancer dans le monde, j’ai petit à petit bâti une belle équipe autour de moi dans les derniers mois.

« Alors, il y a un an, quand j’étais en train d’enregistrer, j’ai rencontré une équipe de gérance à Québec, le Groupe Fovéa. Et par la suite, j’ai également signé avec le label Productions Flèche.

« Ça me fait du bien d’avoir des conversations avec mon équipe, de pouvoir même dire j’ai une équipe (rires). C’est vraiment hyper intéressant! »

Comme elle chante et compose en français, ce nouveau cadre autour d’elle doit permettre à la chanteuse manitobaine de trouver sa place dans l’industrie musicale québécoise. 200 Acres sera le quatrième album de sa discographie, et sûrement le plus abouti, selon l’artiste.

« Je pense que oui, parce que tout est parti d’une idée, d’une ficelle. C’est la première fois que je fais ça comme ça. Portraits, le dernier album, c’était vraiment juste, des personnages, des shows ou des histoires. « Là, j’avais même la pochette avant d’avoir complété tout l’album, parce que je savais exactement ce que je voulais créer dans ce monde-là. »

Plusieurs stratégies de promotion vont également être mises en place. L’artiste est notamment en train d’organiser des tournées autour de la sortie de cet album.

Elle dévoile également d’autres projets importants.

« On va aussi construire le spectacle au Centre national des arts. Je vais faire ça dans la nouvelle année. Je vais avoir une résidence là-bas où l’on va créer le spectacle avec la direction artistique. C’est un pas pour faire connaître le projet. C’est un peu magique pour moi, je l’avoue. »