Avec des informations de Hugo BEAUCAMP.

C’était l’un des points importants à l’ordre du jour de cette AGA qui a réuni environ 196 membres votants, dont 64 en ligne.

Pour rappel, en assemblée générale extraordinaire (AGE) à la fin du mois de septembre, les membres de la SFM avait voté en faveur d’un nouveau règlement administratif.

Ce dernier comprenait la refonte du conseil d’administration.

Lors l’AGA de 2024, à la suite d’un rapport de la firme Prairie Research Associates (PRA) (Rapport d’évaluation de la mise en œuvre des propositions adoptées en 2017 et de la structure de gouvernance), il avait été demandé de réduire la taille du CA.

PRA avait notamment mis de l’avant des obstacles au bon fonctionnement du CA, dont sa taille qui rendait la prise de décisions difficile.

Voici donc les membres qui composent ce nouveau CA de neuf personnes :

– Derrek Bentley (président, mandat de 3 ans)

– Alphonse Lawson-Hellu (vice-président, mandat de 2 ans)

– Suzanne Chrispin (responsable du Secrétariat et de la Trésorerie, mandat de 1 an)

– Antoine Cantin-Brault (administrateur, mandat de 3 ans)
– Ruphine Djuissi (administratrice, mandat de 3 ans)
– Monique Guénette (administratrice, mandat de 2 ans)
– Danielle Audette (administrateur, mandat de 2 ans)
– Dolly Tsilaosana (administratrice, mandat de 1 an)
– Jean Robert Noel (administratrice, mandat de 1 an)

« C’était difficile de coordonner 22 personnes pour vraiment pouvoir se rencontrer de manière régulière. Donc, le nouveau conseil d’administration doit se rencontrer huit fois par année. Avant, on était à quatre. Déjà, c’est une grande différence », confie Jean-Michel Beaudry, directeur général de la SFM à la suite de l’AGA.

Par ailleurs, ce CA sera appuyé par le nouveau Comité consultatif des affaires politiques et stratégiques (CCAPS) qui a notamment pour mandat d’alimenter la réflexion stratégique des décideur·ses de la Société en proposant diverses perspectives reflétant la diversité des organismes membres (en matière de secteurs, de clientèles, de régions et d’intérêts, par exemple).

« Maintenant, tous ces secteurs, ces institutions pourront partager de manière un peu plus transparente un petit peu les priorités pour leur secteur, leur clientèle. Et puis, ça va influencer la façon que le conseil d’administration fonctionne », a commenté Jean-Michel Beaudry.

Aussi, cette AGA a permis à la SFM de présenter son Mémoire appuyant la vision d’un Manitoba véritablement bilingue. Un document que l’organisme a envoyé à Glen Simard, ministre des Relations avec les municipalités et le Nord et ministre responsable des Affaires francophones, à la fin du mois d’octobre.

Ce document de 17 pages revient sur la consultation du gouvernement du Manitoba sur la création d’une province véritablement bilingue. La SFM y voit « une occasion historique de tracer une voie distincte et d’être un chef de file en matière de bilinguisme à l’échelle nationale. »

Aussi, le mémoire présente 15 recommandations spécifiques visant à guider l’élaboration de la stratégie provinciale. 

Parmi celles-ci, l’on peut en relever certaines :

– Que la nouvelle stratégie manitobaine sur le bilinguisme véritable soit fondée sur le principe incontournable du « par et pour ».

– Que le gouvernement du Manitoba clarifie, lors de la prochaine étape du processus, que la notion des « services » énoncée dans la vision comprend à la fois les services gouvernementaux et les services directs et indirects offerts en français par la société civile francophone et bilingue.

– Que la Province explore la possibilité de créer une instance au sein du gouvernement, semblable au poste récemment créé de protecteur indépendant des aînés, et ce, afin de rehausser la qualité des programmes et des services offerts à la francophonie et d’assurer la représentation des droits, des intérêts et des points de vue de la francophonie manitobaine.