Dès la première scène, Les faillites d’Astrid aborde des thèmes auxquels beaucoup de jeunes d’aujourd’hui peuvent s’identifier : l’échec et l’obligation à la réussite que l’on s’impose à soi-même.

L’histoire commence lorsque Astrid débarque à Saint-Boniface et annonce à ses parents qu’elle ne retournera plus à Montréal pour terminer ses études.

La série suit ensuite le personnage principal pendant les mois qui suivent un déménagement qui lui fait remettre en question les différents morceaux qui formaient autrefois son identité. Avec une influence imposante à travers les six épisodes, le quartier de Saint-Boniface devient lui-même un des personnages principaux de la série.

Selon la réalisatrice, Elena Sturk-Lussier, toute la série a été tournée dans un rayon d’un kilomètre carré autour du quartier, mettant en valeur les éléments essentiels d de son quartier bien-aimé, notamment la bibliothèque et le Théâtre du Cercle Molière. Certaines scènes ont même été tournées pendant le Festival du voyageur.

« J’ai mis de la musique d’artistes de Saint-Boniface, on termine même sur une chanson du band Boniface », dit-elle.

Une vitrine pour la francophonie manitobaine

Elena Sturk-Lussier se dit fière de pouvoir mettre en valeur le caractère unique de la communauté francophone du Manitoba.

« Je trouve qu’à part l’Acadie et le Manitoba, les francophones dans les autres provinces canadiennes sont majoritairement Québécois ou Français. »

« Alors que nous, notre communauté francophone est là depuis les années 1850. À Saint-Boniface, on a vraiment créé notre propre culture, notre propre manière de parler. »

Même l’utilisation du mot « faillite » plutôt que « échec » dans le titre était un clin d’œil aux particularités du français manitobain.

« C’était vraiment important pour moi de démontrer la façon qu’on parle, elle ajoute. Alice Blondeau (l’actrice québécoise qui joue Astrid) a dû faire un accent franco-manitobain tout le show, et elle était vraiment bonne. »

Et bien que la série ait pour but de représenter Saint-Boniface sur les écrans à l’extérieur du Manitoba, elle espère également que les thèmes abordés toucheront les gens et leur permettront de s’identifier.

« Saint-Boniface représente aussi tellement de petites communautés à travers le Canada. »

La première, diffusée le 11 novembre, présentait les trois premiers épisodes de la série. Le reste de la série sera lancé sur TOU.TV Extra en janvier 2026.

À découvrir également : une rencontre vidéo entre La Liberté et Elena Sturk-Lussier. Elle en dit plus sur cette série.