Perturbés notamment par les droits de douane des États-Unis, ces secteurs vont être renforcés.

Les principaux producteurs d’acier canadiens ont par exemple subi une baisse de 24 % de leurs exportations sur 12 mois.

Et pour le bois d’œuvre, en 2024, 7,3 milliards $ ont été exportés aux États-Unis, ce qui représente près de 90 % des exportations canadiennes de bois d’œuvre. En date d’octobre 2025, la plupart des exportations étaient soumises à un taux de droits et de tarifs combinés de 45,6 %.

Le gouvernement fédéral, mené par le premier ministre Mark Carney, a donc annoncé une quinzaine de nouvelles mesures, qui n’étaient pas présentes dans le budget fédéral 2025, pour soutenir ces secteurs.

Pour l’acier, par exemple, le Canada réduira les niveaux des contingents tarifaires pour les produits sidérurgiques de 100 % à 75 % des niveaux de 2024 pour les partenaires non-membres de l’ACEUM (Accord CanadaÉtats-UnisMexique) avec lesquels un accord de libre-échange a été conclu.

Aussi, le Canada imposera des droits de douane globaux de 25 % sur certains produits dérivés de l’acier importés comme les tours éoliennes, les bâtiments préfabriqués, les attaches et les fils métalliques.

L’ensemble de ces mesures devrait générer plus de 1 milliard $ en nouvelle demande intérieure à l’égard de l’acier canadien, selon le gouvernement.

Par ailleurs, le Canada veut s’appuyer sur l’agence fédérale Maisons Canada pour maximiser l’utilisation du bois d’œuvre canadien dans la construction résidentielle. L’agence donnera la priorité aux projets pluriannuels prêts à démarrer qui peuvent être lancés dans les 12 mois et qui utilisent des produits du bois canadiens.

« Pour soutenir la concurrence et s’imposer dans ce nouveau contexte mondial, ces secteurs stratégiques doivent être prêts à conquérir de nouveaux marchés au pays et ailleurs dans le monde. Le nouveau gouvernement du Canada agit avec empressement et détermination pour transformer ces industries et donner aux travailleurs et aux entreprises les outils dont ils ont besoin pour se préparer à l’avenir et y réussir », a notamment commenté Mark Carney.