Organisée par le Bureau d’éducation française (BEF), cette soirée se divisera en plusieurs parties.
D’abord, la projection sera accompagnée d’un mot d’ouverture prononcé par un ainé Nêhiyaw, Ed Azure.
Puis, à partir de 18 h, le public de la salle Martial-Caron de l’USB, visionnera Sewâtsiwin : Ils sont sacrés, un film de Kim O’Bomsawin. Ce long-métrage sur le parcours d’un enfant autiste et son père, dédié à ramener les perspectives traditionnelles des Premières Nations dans le monde contemporain.
Avec ce matériel, le BEF souhaite notamment démontrer que l’intégration des perspectives autochtones profite à l’ensemble des intervenants de notre système scolaire, surtout aux élèves.
Après ce documentaire de 75 minutes, un panel de discussion discutera de ces thèmes. L’on retrouvera Ben Adaman, président du Centre St.Amant, Bobbie-Jo Leclair, éducatrice Nêhiyaw, Rachel Niziol, mère de Harry, un enfant autiste et Geneviève Roy-Wsiaki, professeure en psychologie à l’USB.
La bande annonce du film Sewâtsiwin : Ils sont sacrés, un film de Kim O’Bomsawin, produit par Nikan Productions Inc et distribué par Maison 4:3.
Le film aura des sous-titres en français, le panel de discussion se déroulera en français.
Geneviève Roy-Wsiaki, qui a à plusieurs reprises travaillé sur ces sujets, rappelle l’importance d’une telle soirée.
« L’importance réside dans le fait qu’on parle de l’autisme et puis que n’importe qui, la communauté au large, est invité à cette conversation.
« Mais ce qui est vraiment spécial, cette fois-ci, c’est qu’on va considérer, on va parler des perspectives autochtones, de leur vision de l’autisme, de ce que ça représente et de ce que ça peut apporter à la communauté, d’avoir une différente interprétation de ce qu’est l’autisme », souligne Geneviève Roy-Wsiaki.
La professeure décrit certaines des aspects de la perspective autochtone de l’autisme. Un enfant autochtone sur le spectre de l’autisme est une personne qui « possède des forces, un genre de cadeau spécial », dit Geneviève Roy-Wsiaki.
« C’est même une connexion beaucoup plus forte au monde des esprits. Et il y a vraiment une beauté là-dedans à reconnaître, une beauté dans le fait que cet enfant est capable d’être vraiment connecté au présent, à son environnement », ajoute-t-elle.
Selon Geneviève Roy-Wsiaki, les perspectives autochtones et non-autochtones sur le sujet peuvent être complémentaires.
Elle remarque d’ailleurs que le monde clinique fait beaucoup plus d’efforts sur le fait de reconnaître « les valeurs et les pratiques culturelles des clients que nous desservons. »




