La confiance reste en dessous du seuil neutre, les exportateurs sont moins optimistes et les prévisions en matière de bénéfices et d’embauche restent sous pression, constate de manière générale la Chambre de commerce du Canada dans son plus récent rapport.
« La croissance du PIB se maintient, mais elle tourne au ralenti en raison du refroidissement des dépenses de consommation et des investissements des entreprises », ajoute Patrick Gill, vice-président du Laboratoire de données sur les entreprises (LDE) de la Chambre de commerce du Canada.
Sur le sujet de la confiance des entreprises, elle s’est de nouveau dégradée pendant ce quatrième trimestre.
L’Indice national des attentes des entreprises est passé de 97 en début d’année à 94 à la fin de l’année.
L’Indice des attentes des entreprises reste sous le seuil neutre de 100, indiquant une détérioration du sentiment.
Il faut remonter au deuxième trimestre 2024 pour retrouver un indice au dessus de 100.
L’Indice des attentes des entreprises pour le Manitoba est de 93. Pour Winnipeg, c’est 95.
La baisse de la confiance globale au T4 2025 est principalement due à la détérioration des attentes en matière de ventes, d’emploi et de rentabilité, l’investissement restant la seule composante stable.
Par ailleurs, le pessimisme des entreprises pour les 12 prochains mois a atteint un sommet en trois ans, avec 22 % d’entreprises se déclarant pessimistes.
Les principaux obstacles au T4 2025 sont l’inflation (41 %), le coûts des intrants (26 %) ou encore le recrutement d’employés qualifiés (26 %)
Les résultats de ce quatrième trimestre s’intéresse aussi à l’évolution de l’intelligence artificielle (IA) au Canada.
Son adoption est en hausse, mais les données suggèrent que nous sommes dans une « voie lente », souligne Patrick Gill.
« Là où l’IA se répand, cela ressemble moins à un choc à court terme sur l’emploi qu’à une vague de réorganisation », ajoute-t-il.
89 % des entreprises utilisant l’IA déclarent que cela n’a pas modifié leur nombre total d’employés. Seulement 6 % signalent une diminution, peut-on lire également dans le rapport.
Les secteurs à forte adoption de l’IA, comme les services professionnels, la finance et l’information/culture, continuent d’afficher une croissance de l’emploi. L’emploi des jeunes (15-24 ans) se maintient également dans ces secteurs, est-il aussi mentionné.




