En fin d’année plusieurs études ont fait un état des lieux du marché de l’immobilier dans la capitale manitobaine.

Pour l’année 2025, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Pour le marché des logements destinés à la location, la SCHL montrait un taux d’inoccupation, en hausse, à 2,8 %, un loyer moyen des logements de 2 chambres à 1 571 $, en hausse de 1,9 %.

Pour le marché des appartements en copropriété, toujours en 2025 et selon la SCHL, le taux d’inoccupation est de 1,1 % et le loyer moyen des appartements de 2 chambres est de 1 468 $.

Quant à la firme Royal LePage, qui a partagé ses prévisions pour l’année 2026, il est attendu qu’à Winnipeg, le prix de l’agrégat d’une propriété devrait augmenter de 1,5 % au quatrième trimestre de 2026 comparativement au même trimestre de 2025 et s’établir à 419 195 $.

Durant la même période, le prix médian d’une maison unifamiliale détachée devrait, quant à lui, augmenter de 2,0 % et atteindre 462 264 $, tandis que le prix médian d’un appartement en copropriété devrait connaître une hausse de 1,0 % et s’établir à 274 720 $, a détaillé une étude de Royal LePage.

Voilà pour le constat.

Au-delà des chiffres, à quoi cela ressemble sur le terrain? Pour Maxime Myskiw, agent immobilier à Winnipeg, le problème principal est le manque d’offre.

« Notre inventaire est très bas », lance-t-il.

« On est sur un marché de vendeurs. Les loyers sont très hauts, mais le taux d’inoccupation est quand même très bas.

« Et ce qui fait que comme il y a un inventaire très bas, il y a plus d’acheteurs sur un bien. Et donc même s’il y a différentes stratégies pour mettre en vente un bien, mais en général les biens vont se vendre en hausse, parce qu’il va y avoir une compétition tout simplement », ajoute-t-il.

Michael Froese, dirigeant d’agence pour Royal LePage Prime Real Estate, parlait aussi d’un « manque chronique d’offre. »

« Parfois, il y a des maisons qui n’ont même pas le temps de s’afficher » sur le marché qu’elles sont déjà vendues, indique Maxime Myskiw.

Alors, avec un taux d’intérêt qui a baissé puis s’est stabilisé, Maxime Myskiw s’attend, à nouveau, à des envies d’achat.

« Je pense qu’il y a beaucoup plus de personnes qui vont vouloir acheter, même des locataires, parce que les loyers sont très hauts.

« En effet, bien que des personnes puissent rencontrer des difficultés à accéder à l’achat, ils paieraient quand même moins qu’en location. »

Sans surprise, Maxime Myskiw imagine que la période propice pour l’achat commencera au début du printemps.

À date, Maxime Myskiw ne voit pas de raisons pour que les tendances s’inversent. Cependant, la situation ne le préoccupe pas plus que ça.

« Je ne vois pas de raison pour que les prix baissent, mais ça ne m’inquiète pas plus que ça », dit-il.

« L’on est dans une hausse qui reste tempérée par rapport au moment fou en 2021-2022 après la COVID-19. »

Maxime Myskiw, qui a observé le marché de l’immobilier à Winnipeg plusieurs années avant de commencer son activité, prodigue un conseil simple : entourez-vous.

Que vous soyez locataire, acheteur ou vendeur, il souligne l’importance d’être accompagné.

« Prenez le temps de voir votre agent immobilier avant de vouloir acheter. Ça vous donne le temps d’avoir une stratégie, de visiter plusieurs biens, voir ce que vous voulez, et au moins vous êtes prêts au moment où vous allez trouver le bien sur lequel vous allez faire une offre et vous serez prêts à peut-être que votre offre ne soit pas acceptée, vous serez prêts justement à savoir, à miser juste sur quel produit, quel prix, et ça, c’est important et ça prend du temps. Et pareil pour la vente. »

Et Maxime Myskiw le rappelle : un rendez-vous avec un professionnel n’engage à rien.

« Les agents immobiliers, en général, on est rémunéré sur une commission qui vient du vendeur, de l’agent immobilier du vendeur qui vient du prix de vente. Vraiment, les acheteurs, prenez le temps de prendre plusieurs rendez-vous avec plusieurs agents immobiliers pour voir lequel vous préférez, lequel vous correspond le mieux. C’est gratuit », insiste-t-il.