Le Musée des beaux-arts de Winnipeg (WAG) présente, ce jeudi 3 octobre 2019, six court-métrages dans le cadre de la série The Decolonizing Lens, un hommage au cinéma autochtone. L’actrice et productrice Mélanie Bray y présentera son film : Rosie.

 

Par Christiane DUNIA

 

Actrice et productrice bilingue originaire de Montréal, Mélanie Bray revient sur les écrans dans Rosie, une comédie cinglante qui braque les projecteurs sur l’histoire d’une tante à qui est octroyée la garde de sa nièce orpheline, Rosie. Cette dernière aura du mal à s’adapter au train de vie et aux amies hors du commun de sa tante.

Ce court métrage de 16 minutes est bilingue anglais-français, avec des sous-titres en anglais. Mélanie Bray évoque pourquoi ce choix de garder les deux langues : « Je parle couramment le français parce que ma mère est francophone. De plus, Gail Maurice, la réalisatrice et scénariste du film, est métisse crie, et dans sa langue natale, on retrouve le français mélangé à une autre langue. Donc elle a voulu explorer ce côté francophone de sa langue, le mettre en avant. »

Il sera présenté au WAG dans le cadre de la série The Decolonizing Lens, une collaboration du Centre national pour la vérité et la réconciliation avec le programme d’études Femmes et genres de l’Université du Manitoba, et divers lieux Manitobains dont le WAG.

Mélanie Bray et Gail Maurice souhaitent d’ailleurs aussi sensibiliser le public aux nombreuses difficultés rencontrées par les femmes autochtones dans le secteur du cinéma, incluant le manque de financement et de représentativité.

L’actrice confie : « Gail Maurice, par exemple, est devenue scénariste et productrice parce qu’on ne lui proposait pas suffisamment de rôles qui lui correspondaient. »

Decolonizing Lens, ce sont des court-métrages diffusés chaque mois et accompagnés d’une discussion avec les réalisateurs, dans différentes lieux, pour promouvoir le cinéma autochtone à Winnipeg et dans d’autres provinces.

Mélanie Bray : « Le cinéma est une occasion pour le peuple autochtone de raconter son histoire. Personne ne peut la raconter mieux que lui-même. The Decolonizing Lens permet de montrer ces histoires au grand public. Je suis fière d’y participer. »

 

Jeudi 3 octobre à partir de 18 h 30. Visionnage des films à 19 h. Entrée gratuite. 300, boulevard Memorial.