Le candidat libéral cherchant à focaliser l’attention sur Donald Trump, qu’il considère comme la principale menace pour le Canada.

Les électeurs canadiens sont appelés aux urnes le 28 avril et ce deuxième débat en anglais, d’une durée de deux heures, faisait suite à un premier débat en français organisé mercredi.

Comme la veille, Mark Carney, favori des sondages et qui est un novice en politique, a réussi à éviter toute erreur majeure face aux attaques du chef conservateur Pierre Poilievre et des deux autres leaders de parti.

“Le plus grand risque pour des prix abordables et notre économie est Donald Trump, nous devons bien faire les choses”, a lancé le candidat libéral, faisant écho à une campagne dominée par les tensions avec les États-Unis.

“Nous nous défendrons” et “nous construirons l’économie la plus forte”, a insisté l’homme de 60 ans, qui a plusieurs fois répété que son expérience des crises comme banquier central lui permettra d’affronter les menaces douanières.

Pierre Poilievre, 45 ans, et qui siège au parlement depuis deux décennies, a répliqué que “notre économie est plus faible que jamais” après 10 ans au pouvoir des libéraux de Justin Trudeau. L’ancien Premier ministre a été forcé de démissionner à cause de son impopularité et le chef conservateur cherche constamment à le comparer à Mark Carney.

“Nous avons besoin de changement et vous n’êtes pas le changement”, a-t-il lancé à son adversaire, accusant le Parti Libéral d’avoir donné à “Donald Trump et aux Etats-Unis un quasi-monopole sur notre énergie” en refusant de construire des oléoducs qui pourraient permettre au pétrole canadien d’être exporté à l’étranger.

“La question qu’il faut se poser est la suivante: après une décennie de promesses libérales, pouvez-vous vous permettre de manger ? Votre logement est-il plus abordable qu’il ne l’était auparavant ?” a lancé M. Poilievre, s’adressant aux électeurs canadiens.

Au cours du débat, le candidat libéral a tenté de recentrer l’attention sur le président américain.

Donald Trump “essaie de nous briser pour pouvoir nous posséder” et “nous allons tous nous opposer” au président américain, a dit Mark Carney.

Le retour à la Maison Blanche du républicain, qui a multiplié les attaques contre l’économie et la souveraineté du Canada, a rebattu les cartes de la politique nationale.

Après avoir renversé totalement la tendance ces dernières semaines, les libéraux dominent les intentions de vote (44 %) devant les conservateurs crédités de 38 %. Derrière viennent le Nouveau parti démocratique avec 8 %, puis le Bloc québécois, parti indépendantiste du Québec, à 6 %.

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