Un sport qu’elle pratique près de chez elle, à Sainte-Anne, et qui la pousse à se dépasser.
Aux abords de la ville de Sainte-Anne, l’on trouve le club Phoenix Cheer Athletics. C’est la fin de semaine, quelques voitures sont à l’arrêt çà et là sur le stationnement.
Dans la bâtisse, de la musique électronique s’échappe des enceintes et une dizaine de jeunes filles en uniforme de cheer répète leur chorégraphie sous le regard avisé de leur entraîneuse Natasha Spence.
Parmi elles, Kalianne Bott, 10 ans, élève à l’école Pointe-des-Chênes. Timide de prime abord, la jeune cheerleader se transforme aussitôt qu’elle met les pieds sur le tapis de gymnastique. Avec une aisance folle, elle enchaîne les cabrioles, les sauts et les pas de danse tout en sourire, même la tête à l’envers. Le tout bien entendu, sous les yeux remplis de fierté de sa maman, Cosette Dorge Bott.
Cela fait trois ans maintenant que Kalianne Bott se rend entre trois à quatre fois par semaine à la pratique. Un rythme qui, selon elle, n’affecte pas vraiment ses résultats à l’école.
« Je peux être un peu fatigué le matin parfois, mais j’ai de bonnes notes. » Le silence de sa mère le confirme.
De plus, il semblerait difficile de tenir Kalianne Bott loin de la discipline. En plus de tous ses entraînements, Cosette Dorge Bott ajoute que ça ne s’arrête pas là.
« À la maison aussi elle fait des flips sur des matelas. »
Si le cheerleading est un sport d’équipe au départ, il existe une catégorie solo dans laquelle Kalianne Bott s’est illustrée avec un score parfait, c’est-à-dire un score de 0, lors des Spring Show Off au mois de février.
Contrairement aux épreuves en équipe, pour lesquelles les chorégraphies durent 2 minutes et 30 secondes, les routines individuelles durent 1 minute. Et si cela peut paraître court sur papier, l’entraîneuse Natasha Spence explique que ce n’est pas vraiment le cas.
« Tu dois tout faire seule. Alors c’est une minute pendant laquelle tu ne t’arrêtes pas, c’est très dur, l’intensité est bien plus élevée. » Kalianne Bott partage le même avis. Elle admet aussi qu’elle aime le solo « parce que j’aime être sous les projecteurs et j’aime beaucoup relever les défis ».
Les performances des athlètes sont évaluées sur la qualité de l’exécution, la difficulté de la chorégraphie, mais aussi sur l’attitude et l’énergie que l’on dégage.
Ainsi, même si la chorégraphie met le corps à rude épreuve, impossible de le discerner sur le visage de la jeune Franco-Manitobaine, qui admet tout de même qu’elle est parfois sujette à un peu de stress.
Après tout, au vu de certaines acrobaties, on est presque dans de la voltige, mais « je n’ai pas peur », dit-elle.
« Quelquefois, c’est difficile d’apprendre de nouvelles choses, mais plus je pratique et plus ça devient facile. J’ai toujours un peu de stress, mais dès que j’arrive sur le tapis, ça disparaît. »
Une sérénité qu’elle doit en partie à ses camarades, qui l’encouragent dans les coulisses.
« Le cheering c’est vraiment une belle énergie, explique Cosette Dorge Bott. C’est un environnement fun et bienveillant. Ça développe le côté social, ça la pousse à se dépasser et je la vois se donner à fond. Elle adore ça. »
La mère comme la fille prône une discipline générale et un environnement positif, même pendant les compétitions.
Et pour ce qui est des coûts, Cosette Dorge Bott indique, sans pouvoir donner de montant exact, que les coûts varient selon le niveau auquel on souhaite participer. « Il y a toute sorte d’options. Pour ceux qui souhaitent pratiquer le sport de façon récréative, ils peuvent le faire de manière abordable. »
Dans le cas de Cosette Dorge Bott, « ça demande beaucoup, parce que Kalianne est compétitive et perfectionniste. Alors elle me demande souvent des sessions d’entraînements supplémentaires ».
Le club Phoenix Cheer Athletics propose deux pratiques par semaine pour l’équipe, mais pour les cours de solos, ou pour celles et ceux qui souhaitent s’améliorer davantage, des cours additionnels peuvent être achetés.
Quoi qu’il en soit, la jeune cheerleader n’a pas l’intention de raccrocher l’uniforme de sitôt et a bien l’intention de continuer « à relever plus de défis ».