Par Clémence TESSIER

Pour cette journée spéciale, plusieurs événements ont eu lieu un peu partout dans le pays. C’était un moment important pour apprendre, découvrir et célébrer les cultures des Premières Nations, des Inuits et des Métis.

Au Manitoba, par exemple, l’Union nationale métisse organise chaque année un pique-nique très spécial, appelé Toot Aasaamb. En langue mitchif, une langue parlée par la nation métisse, Toot Aasaamb veut dire «tous ensemble». C’est un moment de rassemblement, de musique, de partage… et surtout, un bel hommage aux charrettes de la rivière Rouge, un symbole très important pour les Métis. Je t’en parle ici!

Une tradition de longue date

Ce pique-nique, les Métis l’organisent depuis longtemps. « La tradition vient des années 1800», raconte Richard Turenne, directeur de l’Union nationale métisse, l’organisation en charge de l’évènement.

Richard Turenne est directeur de l’Union nationale métisse au Manitoba! (Photo: La Liberté)
Richard Turenne est directeur de l’Union nationale métisse au Manitoba! (Photo: La Liberté)

«À l’époque, c’était une occasion de se rassembler entre nous, de parler de culture et de politique. Aujourd’hui encore, c’est une occasion de célébrer la culture métisse avec fierté. Et tout le monde est invité», ajoute-t-il.

Un fort symbole… à 4 roues!

Cette année, au pique-nique, les charrettes de la Rivière Rouge sont à l’honneur. Mais de quoi s’agit-il? 

Il y a longtemps, ces charrettes étaient le principal moyen de transport des Métis. Ils les utilisaient, entre autres, pour voyager et transporter leurs effets personnels. Elles étaient faites entièrement de bois, même les roues ! Et comme elles n’avaient pas de clous, on pouvait les réparer facilement avec ce qu’on trouvait autour de soi, comme des branches ou des cordes.

(Photo: Bibliothèque et Archives Canada)
(Photo: Bibliothèque et Archives Canada)

Mais les charrettes de la Rivière Rouge n’étaient pas seulement utiles pour transporter des choses : elles servaient aussi d’abri pour dormir ou se protéger du mauvais temps. En hiver, on pouvait même leur mettre des patins pour glisser sur la neige comme un traîneau.

Richard Turenne explique: «C’était un outil super important. Si tu savais construire une charrette, tu pouvais gagner ta vie avec ça. Tu pouvais avoir des contrats pour transporter de la nourriture ou du matériel vers des campements voisins». 

Une réplique de charrette a été installée devant l’Université de l’Alberta. Ça montre l’importance de ce symbole! (Photo: Wikipedia)
Une réplique de charrette a été installée devant l’Université de l’Alberta. Ça montre l’importance de ce symbole! (Photo: Wikipedia)

L’arrivée des chemins de fer, vers la fin des années 1800, a permis de transporter les marchandises plus vite et plus loin grâce au train. Les charrettes sont donc devenues moins utiles. Mais elles demeurent un symbole très fort pour les Métis. Elles représentent leur histoire, leur débrouillardise et leur fierté. On les retrouve même sur des drapeaux, des affiches et dans les livres d’histoire.

Pendant le pique-nique, une vraie charrette de la Rivière Rouge, grandeur nature, était exposée. Des artisans étaient là pour expliquer comment on les fabrique. «On veut que les enfants puissent toucher, voir, poser des questions. C’est comme ça qu’on transmet notre culture», affirme Richard Turenne.

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