Mais savais-tu que les chauves-souris sont très utiles pour la nature et pour les humains? Mais aujourd’hui, plusieurs espèces sont en danger. Pourquoi? C’est la question que j’ai posée à Craig Willis, un scientifique manitobain qui étudie les chauves-souris à l’Université de Winnipeg. Allons en apprendre plus! 

Une maladie qui les réveille trop tôt

Selon Craig Willis, les chauves-souris sont des animaux fascinants. «Elles mangent des milliers d’insectes chaque année, ce qui aide les agriculteurs à protéger leurs cultures sans utiliser trop de produits chimiques.», m’a-t-il expliqué. Mais aujourd’hui, deux grandes menaces mettent leur survie en danger…

Depuis quelques années, une maladie appelée le syndrome du museau blanc touche plusieurs chauves-souris. 

Elle provient d’un champignon qui attaque leur peau pendant qu’elles hibernent. 

Le problème avec cette maladie, c’est qu’elle tire les chauves-souris de leur hibernation trop tôt. Une fois réveillées, elles sortent dehors pour chercher de la nourriture… mais il n’y en a pas encore. Résultat : elles peuvent mourir de froid ou de faim. «On a perdu 80 % de nos petites chauves-souris brunes au Manitoba», explique Craig Willis. 

Malheureusement, les chercheurs n’ont pas encore trouvé de remède pour les chauves-souris atteintes du syndrome du museau blanc.

Une bonne chose pour la planète… mais pas pour les chauves-souris

L’autre danger pour les chauves-souris, ce sont les éoliennes. Chaque automne, certaines espèces de chauves-souris migrent vers le sud. Et pendant leur voyage, elles croisent des éoliennes. « Elles sont attirées par ces structures très hautes parce qu’elles cherchent un endroit pour s’accoupler avant l’hiver», explique Craig Willis.

Malheureusement, certaines chauves-souris se cognent contre les pales des éoliennes… et certaines ne survivent pas. D’autres fois, elles meurent à cause d’un phénomène appelé le barotraumatisme. Baro-quoi? C’est un mot compliqué qui veut dire que la pression de l’air change trop vite autour d’elles, ce qui abîme leurs poumons très fragiles. 

Une solution à mettre en place

Il existe pourtant une façon simple de protéger les chauves-souris des éoliennes. 

«La majorité des morts liées aux éoliennes ont lieu la nuit, entre août et octobre, quand les vents sont faibles et que les turbines ne tournent pas rapidement. Si on demandait aux compagnies d’ élever légèrement la vitesse minimale à laquelle une turbine commence à tourner, on pourrait sauver des milliers de chauves-souris chaque année», explique le scientifique. En Alberta, cette règle existe déjà. Mais pas encore au Manitoba. 

Craig Willis espère que la situation changera rapidement pour protéger les chauves-souris du Manitoba. 

Toi, as-tu déjà vu une chauve-souris? Si oui, où?