Elle a commencé le théâtre avant le début de la pandémie de COVID-19, mais a déjà une solide expérience.
Après les Fringe de San Francisco, celui de Montréal ou encore le Fresno’s Rogue Festival, elle sera cette fois-ci à Winnipeg sur la scène du Théâtre Cercle Molière (TCM).
« Des gens que j’ai rencontrés à Fresno ou à San Diego m’ont dit que Winnipeg était super, qu’il y a une belle audience et que les gens aimaient le théâtre. J’ai donc postulé et j’ai eu ma chance », dit l’artiste.
Natacha Ruck va jouer son spectacle qui s’intitule : You’re good for nothing… I’ll milk the cow myself.
Un spectacle créé avec l’aide du dramaturge David Ford et du metteur en scène Kenny Yun. You’re good for nothing… I’ll milk the cow myself, spectacle où Natacha Ruch est seule sur scène, a été pensé en 2017 et joué pour la première fois en 2019.
France, 1981 : le premier président socialiste est sur le point d’être élu et la jeune Natacha développe son propre programme politique. Mais d’abord, elle doit se débarrasser du bully de la cour de récré, démolir les règles de la grammaire française et mettre la main sur le chocolat de sa grand-mère, c’est le synopsis de ce spectacle.
Natacha Ruck donne plus de détails sur ce qui attend le public winnipégois.
« On va partir dans une belle aventure et l’on va découvrir les liens qui nous unissent. Quand les gens viennent voir mon spectacle, il y a beaucoup d’humour. Quand je le présente, je dis : je vais sur scène et je me plains de ma famille. Mais en fait c’est une histoire d’amour envers ma famille, mon langage et comment l’on se crée soi-même en tant qu’individu. »
Avant d’être sur scène, Natacha Ruck explique « avoir beaucoup aidé d’autres gens à créer leurs œuvres ». Productrice, interprète, réalisatrice de balados, enseignante, la comédienne a plusieurs cordes à son arc. « En fait, tout est lié », estime-t-elle.
« Dans tout ce qu’on vit ou ce qu’on fait, on a l’impression de se disperser, mais à un moment, tout se relie et revient en place. »
C’est naturellement après tout ce parcours qu’elle a eu l’envie de proposer son propre projet sur scène. « Après les histoires des autres, j’ai eu le plaisir de publier mes histoires à moi. »
Même si le spectacle évoque des histoires françaises et est joué par une francophone, le texte est complètement en anglais. Envisage-t-elle alors un jour de présenter cette pièce en français?
« Si c’est en français, il y a des chances que des membres de ma famille le voient! (rires)
« Mais oui, c’est une évolution naturelle. Cependant, il est pour l’instant en anglais avec de l’humour américain. Avec des mots drôles en anglais, je ne sais pas s’ils seront aussi drôles en français. Ça fait plus de 20 ans que je vis aux États-Unis, la traduction et l’interprétation en français, c’est un défi. Mais, j’aimerais bien revenir à Winnipeg et Montréal et le faire en français. Peut-être qu’après, je pourrais le faire en France. »
You’re good for nothing… I’ll milk the cow myself, du 17 au 25 juillet au TCM dans le cadre du Winnipeg Fringe Festival.