Par Marie BERNIER.
Depuis des années, l’Américain voyage autour du monde avec ses sculptures. Son exposition, appelée The Art of the Brick, est de passage à Montréal. On peut y observer des tableaux de grands peintres, des monuments célèbres et des animaux rares… tout ça, recréé en LEGO! Nathan Sawaya a répondu à mes questions!
Qu’est-ce qui est le plus difficile: créer de nouvelles sculptures, ou représenter des œuvres célèbres en LEGO?
Ce sont des défis différents. Quand je crée quelque chose de nouveau, je pars de zéro: je dois imaginer la forme, l’émotion, le sens. Mais quand je recrée une peinture ou une sculpture célèbre, je dois être très précis afin que les gens la reconnaissent immédiatement.
Qu’avez-vous appris des chefs-d’œuvres que vous avez recréés?
Ça m’a forcé à les observer plus attentivement. Chaque détail, chaque ligne et chaque couleur ont une raison d’être. J’ai encore plus de respect pour les artistes qui les ont créés! Traduire tout leur travail à l’aide de petites briques prend beaucoup de patience… et énormément de LEGO.
Certaines de vos sculptures ont nécessité des dizaines de milliers de briques! Est-ce que vous travaillez seul?
Oui, toutes les sculptures de l’exposition The Art of the Brick ont été créées de mes mains, brique par brique. Ça prend du temps, mais j’adore chaque étape du processus.
Quelle est votre sculpture préférée de l’exposition?
C’est dur de choisir! Mais c’est probablement le squelette de Tyrannosaurus Rex! Il est composé de presque 80 000 briques. Beaucoup d’enfants l’adorent.
Vous avez aussi représenté des animaux en danger d’extinction en LEGO. C’est paradoxal de recréer ces espèces menacées avec du plastique, un matériau non écologique, non?
C’est une question très intéressante. J’utilise un matériau familier comme le plastique pour sensibiliser le public à un sujet sérieux: les animaux menacés. Le contraste force les gens à s’arrêter et à réfléchir. Si ça mène à des conversations ou à des actions pour protéger la planète, la sculpture remplit sa mission.