Laura Niquay est originaire de Wetomaci, en Mauricie, elle s’apprête à remonter sur scène ce mardi 4 septembre à Winnipeg dans le cadre des Coups de cœur francophones du Centre Culturel Franco-Manitobain (CCFM).
« C’est sûr que ça fait toujours du bien de savoir que tu fais partie des Coups de cœur francophones. C’est un privilège pour moi », confie Laura Niquay, grand sourire à quelques jours de son concert.
Pour l’artiste-compositrice et interprète, ce sera la deuxième fois à Winnipeg, une ville qu’elle avait découverte lors d’une tournée précédente.
« Le public avait bien capté ce qu’étaient mes chansons. C’est du folk rock, ça sonnait bien, et je voyais que les personnes dansaient aussi. C’était cool. »
Pour cette nouvelle tournée, Laura Niquay sera accompagnée d’un groupe entièrement féminin, une démarche qu’elle revendique haut et fort. « Ça faisait partie du projet de l’album. C’est tout un côté féministe », dit-elle.
Pour l’ancienne lauréate du Félix de l’Artiste autochtone de l’année, il est important de « prouver, dit-elle, que les femmes sont là et qu’elles sont capables de faire de la bonne musique ».
Ainsi, Laura Niquay sera accompagnée du groupe Les Shirley sur scène, une rencontre qui s’annonce des plus vibrantes.
Son prochain album, prévu pour le printemps 2026, s’annonce plus personnel que jamais. « Cet album-là, je me l’offre à moi, parce que c’est tout mon côté vécu aussi, » explique-t-elle.
Toutefois, en attendant, l’on peut retrouver parmi ses titres, un morceau qui lui tient à cœur Nicim, une chanson dédiée à sa fille.
« Cette chanson, c’est ma fille qui l’inspire. Elle m’a fait réaliser que ma famille grandit petit à petit, et que c’est tout un autre aspect de la vie que tu vois quand tu as un enfant. »
Entre maternité, création de musique et tournées, Laura Niquay se décrit comme un oiseau-mouche.
« À la fois, je vois ma petite fille, puis l’instant d’après, je me rends à Montréal, au studio, puis je reviens. C’est comme ça que je vois ma vie aujourd’hui. »
Au fil des années, l’artiste s’est forgée une place dans le paysage musical canadien grâce à son univers folk-grunge, entièrement chanté en atikamekw. Pour un public francophone souvent non familier de cette langue, Laura Niquay prend soin « avant chaque chanson, de résumer en français le sujet, pour ramener le public dans l’univers et la réalité » de l’artiste.
Entourée de musiciennes, Laura Niquay décrit son art et son aventure entourée de femmes comme « une forme de thérapie ».
« Ça m’aide à avoir ma stabilité dans ma vie personnelle et professionnelle. »
À l’approche de son passage au CCFM, Laura Niquay espère avant tout toucher le public par l’émotion.
« J’aimerais qu’ils retiennent ma sensibilité et ma force. J’essaie toujours d’aller les chercher avec leurs émotions et de partager les miennes avec eux. »
À travers sa voix, Laura Niquay incarne à la fois la puissance tranquille, la résilience, le partage et la puissance féminine.


