Sébastien Fréchette est le Premier Ministre du Parlement jeunesse franco-manitobain. Fraîchement élu Premier Ministre du Parlement Jeunesse du Canada, il raconte sa semaine à Ottawa dans le cadre de cette première édition.

Du 3 au 9 novembre a eu lieu le premier Parlement jeunesse du Canada (PJC).

Après avoir été élu Premier Ministre de ce Parlement, Sébastien Fréchette s’est donc rendu à Ottawa afin de participer, mais aussi de présider les discussions parlementaires de ce nouvel organe jeunesse.

L’initiative bilingue a pour but de rassembler 75 jeunes engagés de toutes les pro- vinces et territoires, pour vivre des simulations parlementaires, faire des rencontres et échanger lors de panels ou d’activités civiques.

« On a eu la chance d’avoir plusieurs visites de différents parlementaires et des sénateurs ou celle du président de la Chambre des communes du Canada  », raconte Sébastien Fréchette.

En qualité de Premier Ministre Jeunesse de cette première édition nationale, Sébastien Fréchette a donc aidé à définir les fondations.

« J’ai animé un panel avec Elizabeth May du Parti Vert, dit-il, Matthew Dubé, un ancien membre du Parlement du parti NPD, et Francis Leblanc, qui est aussi un ancien membre du Parlement. »

Simulations

Lors des simulations, trois projets de loi ont été votés, le premier était au regard d’un programme de huit mois de service obligatoire chez les jeunes qui terminent le secondaire.

Le second projet de loi visait à rendre le vote obligatoire, mais en conséquence, l’âge légal du droit de vote avait été augmenté à 25 ans, un projet de loi qui est donc passé lors des simulations.

Enfin, le dernier concernait les tarifs, comme l’explique Sébastien Fréchette :

« On s’est inspiré un peu de ce qui se passe dans l’actualité. Le ministre qui a écrit ce projet de loi a fait en sorte que les tarifs soient relatifs au niveau de démocratie de l’autre pays. Alors un pays dit démocratique n’avait pas de tarifs, un pays dit moyennement démocratique avait peu de tarifs, puis un pays non démocratique avait beaucoup de tarifs. »

Gestion de crise

Lors du séjour, une crise nationale a été simulée : « On était à l’heure du souper, je me suis levé, puis j’ai eu un appel et je suis partie rapidement ».

Le Premier ministre est ensuite parti pour une conférence de presse, les participants ont ensuite reçu une vidéo filmée en amont d’une conférence de presse de Sébastien Fréchette annonçant une cyber attaque du Canada.

Suite à cela, les participants sont rentrés dans la Chambre du Sénat, où il a annoncé des mesures. Ainsi, c’est aussi ce côté stimulant que le jeune apprécie.

Sébastien explique ne pas toujours avoir le temps de penser sur l’instant à un discours, qu’il faut souvent réfléchir vite, « apprendre à s’exprimer et aussi à écouter les autres », ajoute-t-il.

Un mandat

En tant que premier ministre du PJFM, Sébastien porte aussi certaines responsabilités. Avec les dix autres membres de son cabinet, il gère tous les aspects logistiques et financiers de l’organisation.

« On n’a pas de bureau, on se rencontre dans ma salle à manger toutes les deux semaines, plaisante le Premier Ministre Jeunesse. On s’occupe des inscriptions, du budget et des repas ».

Sébastien Fréchette croit profondément à l’importance d’une jeunesse francophone informée et engagée.

Pour lui, « le Parlement jeunesse, c’est une façon d’apprendre la  démocratie, de comprendre les enjeux et de forger ses propres valeurs ».

De son séjour à Ottawa, il retient les diversités des personnes et des rencontres : « C’était assez beau de voir des participants de tout le Canada avec les trois territoires qui étaient représentés, de Terre-Neuve jusqu’à la Colombie-Britannique. Dans les débats, ils nous apportaient toujours un point de vue de leur province ».

Le parcours de Sébastien Fréchette atteste que le leadership n’attend pas l’âge adulte. Chez lui, s’engager est un verbe conjugué au présent, ce qui promet un bel avenir à la hauteur de ses ambitions.