Avec des informations de Virginie FRERE.
« La voix du Manitoba résonne dans le budget » a également lancé le François-Philippe Champagne, ministre des Finances, en préambule de sa discussion avec Loren Remillard, président de la Chambre de commerce de Winnipeg.
L’abordabilité financière est l’un des thèmes qui est revenus pendant cette rencontre.
« Beaucoup de gens considèrent ça comme la priorité absolue », a dit le ministre avant d’ajouter : « lorsque je voyage à travers le pays, beaucoup de gens s’inquiètent de la fin de la semaine et de la fin du mois. »
Selon le ministre, en raison de la situation financière du Canada (notation de crédit, ratio dette/PIB, etc.), le gouvernement fédéral a donc fait le choix de l’investissement comme l’une des solutions.
« C’est pourquoi nous avons présenté un budget d’investissement. Vous faites vos courses, vous dépensez, vous achetez une maison, vous investissez. Nous avons donc affirmé que les infrastructures constituent le socle sur lequel repose la construction de l’avenir d’une nation », a indiqué François-Philippe Champagne.
Interrogé, François-Philippe Champagne a expliqué en quoi ce budget peut rendre la vie plus abordable aux Canadiens, et donc aux Manitobains.
Il évoque notamment la baisse des impôts pour 22 millions de Canadiens de la classe moyenne, « car c’était une mesure nécessaire », dit-il.
Cet allègement fiscal pourrait atteindre 420 $ par personne et permettrait aux ménages à deux revenus d’économiser jusqu’à 840 $ par année.
François-Philippe Champagne a aussi souligné l’importance des logements abordables.
Le budget fédéral souhaite notamment « doubler le rythme de construction de logements au cours de la prochaine décennie ». 25 milliards $ d’investissements sur cinq ans sont d’ailleurs prévus dans le secteur du logement.
« Soyons honnêtes, pour une famille, le logement représente généralement le poste de dépense le plus important de son budget. Augmenter le nombre de logements abordables contribue donc à améliorer la situation financière des familles. C’est pourquoi nous nous penchons sur cette question », a commenté le ministre.
François-Philippe Champagne s’est aussi attardé sur d’autres sujets pendant cette rencontre avec la Chambre de commerce de Winnipeg : énergies, minéraux critiques, intelligence artificielle, productivité ou encore port de Churchill.
Ce dernier sujet a fait les manchettes récemment lors d’une rencontre entre Wab Kinew et Mark Carney. Son avenir a aussi été mentionné dans le discours du Trône il y a quelques jours.
Le ministre des Finances, qui en a également parlé avec le premier ministre du Manitoba, s’est dit « enthousiaste » en parlant de ce projet.
Pour rappel, le projet Port de Churchill plus a été inscrit sur la liste des stratégies transformatrices du Bureau des grands projets le 11 septembre dernier.
Ce projet doit notamment permettre d’améliorer le port de Churchill et d’élargir les corridors commerciaux grâce à une route praticable en toutes saisons, à une ligne de chemin de fer modernisée, à un nouveau corridor énergétique et à une capacité de déglaçage maritime.
« Quand on parle d’une plus grande fluidité dans nos chaînes d’approvisionnement, dans nos axes commerciaux, il est vrai que le port de Churchill est très intéressant.
« Il y a donc là un aspect géostratégique. C’est en quelque sorte notre port d’exportation vers l’Arctique, vers les grands marchés », a fait remarquer le ministre fédéral.
François-Philippe Champagne espère d’ailleurs s’y « rendre bientôt ». Il a aussi confié que le maire de Churchill, Michael Spence, l’a invité à le rencontrer.




