Avec des informations de Virginie FRERE.
L’exposition présentait de puissantes œuvres artistiques créées au cours d’un Cercle d’art dirigé par l’aînée et artiste métisse Val Vint, mettant de l’avant des artistes en situation de handicap et soulignant l’autonomie et l’agentivité dans leur pratique, explique le Centre St. Amant.
En tout, ce sont cinq artistes qui ont eu l’occasion d’exposer.
Comme l’explique Ben Adaman, président et directeur général de St. Amant depuis un peu plus de trois ans, ce projet avait pour « but de démontrer comment l’art peut mener à une santé spirituelle améliorée. »
Ce projet est en réflexion depuis environ un an et permet aux artistes « de contrôler l’environnement autour d’eux, peu importe leur capacité physique ou communicative », ajoute-t-il.

Un projet qui aura une suite
Ben Adaman souligne aussi que ce projet durera au-delà de cette exposition. Des subventions ont permis de continuer à travailler sur ce sujet.
« Il va y avoir des publications, de la recherche qui, j’espère, démontreront combien il est très important d’investir dans le côté spirituel de la santé pour vraiment s’assurer de la bien-être de notre population, même lorsque les services de santé, les services sociaux partout dans le pays sont stressés. »
Le frère de Maria Fernanda Arentsen, Pablo, a une trisomie 21 et habite dans une maison communautaire de St. Amant. Pour elle, c’était essentiel de participer à ce projet.

« Esprit de guérison »
La professeure à l’Université de Saint-Boniface évoque un peu plus l’esprit de cette exposition.
« C’est un esprit de guérison, j’espère que c’est ça qui a été ressenti », dit-elle.
« Quand on va à St. Amant, ce que l’on ressent, c’est de la lumière, de la beauté, de la gaieté. Je voulais mettre ça ici un peu, et d’être en contact avec les artistes aussi. On entre dans une dimension parallèle qui n’existe pas dans notre monde exigeant et achalandé de la course contre le monde », observe-t-elle.
Andrew Terhoch, praticien en santé spirituelle à St.Amant et pour Réseau Compassion Network (RCN) était aussi présent pour ce vernissage, qui se déroulait lors de la Journée internationale des personnes en situation de handicap.
Pour lui, l’important était de rendre ce projet accessible aux artistes St.Amant.
« Dans notre communauté, nous devons ensuite nous poser des questions sur l’accessibilité. Comment les gens accèdent-ils à l’art, aux outils, aux moyens d’expression? Et cela diffère d’une personne à l’autre.
« C’est là que commence notre parcours avec chaque personne : qu’aimeriez-vous explorer en vous, dans votre personnalité, dans votre identité, dans votre vie? Et pendant qu’ils explorent cela, nous devons nous assurer que les moyens d’expression qu’ils choisissent, que ce soit la peinture, le collage, la sculpture ou la musique, leur sont accessibles.
« Mais cela n’a rien de nouveau pour St. Amant. C’est ainsi que nous travaillons. C’est notre engagement. »





