Le déficit prévu pour l’exercice se terminant le 31 mars 2026 est désormais estimé à 1,661 milliard $, soit une augmentation de 867 millions $ par rapport au budget initial.
En conséquence, la dette nette de la province devrait augmenter de 1 560 millions $ pour atteindre 38 060 millions $, portant le ratio de la dette nette au PIB à 38,2 %, soit une hausse de 1,3 point de pourcentage par rapport aux prévisions.
Sur le plan économique, les perspectives ont été revues à la baisse. La croissance du PIB réel pour 2025 est désormais prévue à 1,1 %, contre 1,7 % dans le budget.
« Les droits de douane imposés par Trump sont bien réels »
« Bien que notre économie devrait continuer de croître, sa croissance est plus lente. Nous avons créé moins d’emplois que prévu et les salaires augmentent moins rapidement que ce que nous avions initialement prévu dans le budget », a commenté le ministre.
« Le Manitoba n’est pas à l’abri du choc économique que représentent les droits de douane et, tout comme les autres provinces, nous en ressentons les effets sur notre PIB.
« Les droits de douane imposés par Trump sont bien réels et ont une incidence sur les recettes provinciales », a-t-il ajouté.
En plus des droits de douane américains, le changement climatique et les enjeux chez Hydro-Manitoba ont entraîné cette situation.
D’abord, la saison des feux de forêt de 2025 a été l’une des pires jamais enregistrées, « la pire saison de feux de forêt en 30 ans ».
« Si les Manitobains se sont mobilisés de manière inspirante pour faire face à ces incendies, cela a eu un coût financier réel pour le trésor provincial », a dit Adrien Sala.
En effet, l’impact net sur le déficit, après une récupération fédérale prévue de 150 millions $, est de 224 millions $.
Impacts climatiques
Aussi, des conditions de sécheresse extrêmes ont considérablement réduit les débits d’eau, projetant pour Hydro-Manitoba une perte nette de 464 millions $.
Cela représente un écart négatif de 684 millions $ par rapport aux prévisions budgétaires, ce qui a nécessité l’utilisation de la totalité de la provision pour imprévus de 200 millions $ sur les revenus.
« Hydro-Manitoba rapporte que les débits d’eau sont à égalité avec la deuxième pire année jamais enregistrée. Pour le dire gentiment, la situation n’a pas été aussi mauvaise depuis plus de 80 ans », a indiqué Adrien Sala.
Le responsable des Finances de la Province souligne tout de même que « si l’on exclut les coûts liés aux incendies de forêt et la variation des coûts de l’hydroélectricité, le déficit serait de 803 millions $ ».
Ce qui lui fait dire que « notre plan budgétaire est viable et responsable » même s’il ne se réjouit pas de ces chiffres.
« Nous sommes déterminés à équilibrer le budget »
Le rapport du deuxième trimestre pointe aussi la balance commerciale de la province en baisse en raison d’une chute de 6,1 % des exportations nationales depuis le début de l’année, principalement due à la diminution des expéditions vers les États-Unis et la Chine. Dans le même temps, les importations ont augmenté de 9,8 %.
Malgré ces nouvelles économiques peu rassurantes, Adrien Sala l’assure à nouveau : « notre trajectoire financière reste claire et nous sommes déterminés à équilibrer le budget. »
Solidarité et union feront la différence, selon le ministre.
« Bien que cette année ait été extrêmement difficile pour les Manitobains, entre les incendies de forêt, la sécheresse et les droits de douane imposés par Trump, notre avenir s’annonce prometteur. Nous traversons ensemble cette tempête, unis en tant que Manitobains, et les défis de cette année ont véritablement soudé notre communauté. »




