Depuis plusieurs années, la Division scolaire franco-manitobaine (DSFM) et l’Association culturelle de la francophonie manitobaine (ACFM) travaillent main dans la main pour promouvoir l’art et la culture dans les écoles de la DSFM.

 « Grâce à cet engagement, les enseignants et les travailleurs culturels pourront jouer pleinement leurs rôles de passeurs culturels dans les écoles. Ils seront la courroie de transmission qui assurera que l’école de langue française ait accès aux outils, informations et ressources requis dans l’appui du développement culturel et identitaire des élèves, » précisent Janine Grift, présidente de l’ACFM et Bernard Lesage, président de la Commission scolaire franco-manitobaine. 

Pour Alain Laberge, directeur général de la DSFM, ce partenariat va de soi. « Dans cette entente, nous voulions préciser les rôles de chacun. Ce qu’on souhaite c’est une collaboration active pour les arts et la culture dans nos écoles.

« Il y a deux manières de consommer de l’art et de la culture dans les écoles de la DSFM. De manière passive, les élèves regardent une pièce de théâtre et les choses s’arrêtent-là. Ou bien de manière active : les élèves sont encouragés à faire du stand-up, de la musique, de la peinture, etc.

« Alors, de manière générale, nous pensons que les enfants apprennent beaucoup mieux lorsqu’ils sont impliqués dans les activités. »

La culture au rural

Alain Laberge soulève un enjeu de taille pour les écoles qui se trouvent au rural. « Le mandat de l’ACFM est d’amener la culture au rural. C’est une excellente chose parce qu’il arrive que nos écoles soient parfois mal desservies pour des activités culturelles.

« 92 % du temps d’école découle d’un curriculum imposé par le gouvernement provincial. Il reste donc seulement 8 % de temps pour les enseignants pour s’attarder sur la construction identitaire. Dans notre francophonie minoritaire, la construction identitaire passe par l’art et la culture.

« Donc quand il y a des activités culturelles au rural où les élèves peuvent participer avec leur communauté, il y a un bel élan. L’enfant comprend qu’il est partie prenante d’une communauté. »