Gabrielle Desrosiers, Josianne Desrosiers-Gosselin, Jolaine Desrosiers-Gosselin et Paulette Gosselin ont vécu une aventure touchante, aujourd’hui partagée dans le livre Ti-Boutte, signé Paulette Gosselin.
Gabrielle Desrosiers, Josianne Desrosiers-Gosselin, Jolaine Desrosiers-Gosselin et Paulette Gosselin ont vécu une aventure touchante, aujourd’hui partagée dans le livre Ti-Boutte, signé Paulette Gosselin.

Des auteurs en herbe ont réalisé leur rêve de voir publier leurs tout premiers livres.

Daniel BAHUAUD

Une brochette d’auteurs en herbe a rédigé et publié ses tout premiers livres, grâce à une initiative de l’Association culturelle franco-manitobaine (ACFM) : le projet des livres communautaires, dont les fruits ont été dévoilés, le 16 juin, au premier Salon des livres communautaires, qui avait lieu au Centre culturel franco-manitobain, à Saint-Boniface.

« Notre objectif était de donner aux francophones et francophiles de chez nous la chance d’exprimer leur créativité, déclare la présidente de l’ACFM, Line Leclerc. Et ils s’y sont donnés à cœur joie. »

Résultat : une dizaine d’ouvra­ges de fiction, de faits divers et d’histoires locales, tous du cru d’auteurs qui ont mis la plume au papier pour la première fois.

« J’ai décidé de reprendre une petite histoire que j’avais écrite et illustrée alors que j’étais en

3e année, à l’école, explique Karen Styrchak, auteure du livre pour enfants Le Cheval qui a sauvé ma vie! Le défi était de retrouver mon cœur d’enfant et de ressentir les mêmes émotions que j’avais ressenties au moment de l’écrire.

« Et puis il y avait des défis techniques, poursuit la résidante de Winnipeg. J’ai dû soigner davantage mon vocabulaire. Et j’ai refait les dessins, pour qu’ils soient plus attrayants, et pour que l’héroïne de l’histoire ressemble davantage à ma fille. »

Karen Styrchak et les autres participants au projet n’étaient pas seuls dans leur démarche d’écriture, ou encore de publication. « L’ACFM a offert aux auteurs des ateliers d’écriture, de poésie, de dessin, de photographie et de mise en page, explique Line Leclerc. Elle a aussi guidé les auteurs dans la correction de leurs textes et aidé les participants à utiliser le site Internet Lulu, qui permet aux auteurs de vendre leurs livres sur le Web. »

« J’ai grandement apprécié les conseils quant à la mise en page des nombreuses photos qui illustrent mon livre, explique l’auteure du livre pour enfants Ti-Boutte, Paulette Gosselin. En fait, au départ, mon but était de préparer un album de photos pour mes petites-filles. Mais lorsque l’ACFM a annoncé son projet de livres communautaires, j’ai profité de l’occasion pour raconter comment ma famille est venue à adopter, pendant presqu’un an et demi, un petit faon. Cette histoire bien réelle a touché toute la famille Gosselin de Saint-Malo, et mes petites-filles Josianne et Jolaine en particulier, puisque Ti-Boutte a vécu chez elles. »

D’autres auteurs du projet des livres communautaires ont choisi le juste milieu entre la fiction et la réalité, en rédigeant des textes de fiction s’inspirant de leurs expériences.

« J’ai dressé le portrait d’une jeune fille qui est la cible de taxage à l’école, explique l’auteure du livre Amanda et la vieille dame, Jeanne Gougeon. Amanda n’est peut-être pas une vraie personne, mais elle ressemble à plusieurs jeunes que j’ai connus au cours de ma carrière d’enseignante. Plusieurs ont déjà lu mon livre et la réaction a été positive. C’est très gratifiant d’apprendre qu’on apprécie le fruit de sa réflexion sur la jeunesse. »

En plus des livres mentionnés, le Salon des livres communau­taires a vu le lancement de plusieurs autres livres, entre autres La famille Trudel, par Antoinette Trudel, Sur le chemin vers l’amour, de Germaine Lapalme et Nos histoires intéressantes, ouvrage collectif de la classe de la 4e année de l’école Précieux-Sang. On peut commander les livres au site Internet Lulu.com.