Réalités actuelles et un regard sur l’avenir

Madame la rédactrice,

L’année 2012 fut marquée par plusieurs moments difficiles à accepter en politique fédérale. Mais elle fut aussi marquée de moments de grand optimisme grâce à l’engagement du chef du NPD, Thomas Mulcair et de son équipe à l’égard de la communauté francophone du Manitoba.

Les Néo-démocrates sont à l’écoute des Canadiens de partout au Canada, et ils travaillent très fort à défendre leurs intérêts. Ils veulent aussi offrir une vision différente du gouvernement en place.

Des exemples concrets pour la communauté francophone du Manitoba abondent. Le chef du NPD, Thomas Mulcair, s’est levé à la Chambre des communes pour présenter une pétition signée par 3 000 personnes demandant de rétablir le financement accordé à La Liberté pour s’assurer que le seul journal francophone au Manitoba puisse continuer d’accomplir le travail important qu’il fait auprès de notre communauté.

En novembre dernier, la députée Charmaine Borg s’est rendue à Saint-Boniface pour parler des dangers du projet de loi d’espionnage en ligne de Vic Toews. Au cours de leur tournée des campus, les députés du NPD Elaine Michaud et Dan Harris ont tenu à rencontrer les étudiants de l’Université de Saint-Boniface.

Les Néo-démocrates veulent aller à la rencontre des Canadiens qui sont mal représentés par ce gouvernement, tout en présentant une opposition officielle forte. Ils doivent pouvoir compter sur l’appui des communautés partout au Canada afin de former le premier gouvernement du NPD à Ottawa. Ils doivent aussi rallier les progressistes du pays sous la direction stable et établie de Thomas Mulcair et de son équipe sérieuse et structurée.

Je vis au Manitoba et je suis liée à la communauté francophone du Manitoba. Je suis souvent déçue de constater que nos communautés sont carrément abandonnées par les députés de Saint-Boniface, Winnipeg Sud et de Provencher. Il suffit de regarder ce que le gouvernement conservateur a fait des programmes que les Manitobains chérissent, et des services sur lesquels ils comptent. Malgré les nombreuses voix qui se sont élevées au Manitoba, les Conservateurs de Stephen Harper ont éliminé le programme des lacs expérimentaux reconnu mondialement, ils ont aboli le populaire programme Katimavik pour les jeunes, ils ont détruit le programme de candidats mis sur pied par la Province elle-même et ils ont haussé l’âge de la retraite à 67 ans.

En 2012, un rapport de Statistique Canada révélait que l’inaction complète du gouvernement Harper dans les régions francophones avait des effets dévastateurs pour ces communautés. Le fort recul du bilinguisme étant l’un des plus marqués. La population des communautés francophones diminue parce que les Conservateurs ne font preuve d’aucune vision pour favoriser sa croissance.

Les Néo-démocrates feront face à des défis de taille en 2013. Mais ils vont continuer de tisser des liens avec les membres des communautés au Manitoba et dans l’ensemble du pays afin de défendre les services qui comptent le plus pour les Canadiens. C’est l’engagement que le NPD a pris pour l’année à venir.

Rebecca Blaikie | Présidente du NPD Canada | Le 24 janvier 2013
Dans LA LIBERTÉ du 30 janvier au 5 février 2013

 

 

Message à la communauté de l’USB

En janvier 2010, le Bureau des gouverneurs de l’Université de Saint-Boniface a adopté une pratique de remboursement des membres du personnel qui assistent à des activités de financement politique (par exemple des tournois de golf et des barbecues) en utilisant des fonds sans restriction provenant de dons privés. Nous l’avions adoptée de bonne foi et la croyions à la fois éthique et conforme aux lois électorales.

Nous avons appris tout récemment que cette pratique contrevient peut-être à la Loi sur le financement des campagnes électorales (Manitoba). À titre de président du Bureau des gouverneurs, je regrette qu’une telle erreur ait pu se produire et j’en accepte l’entière responsabilité. Le Bureau des gouverneurs travaillera de près avec la rectrice Madame Raymonde Gagné et son équipe pour traiter de la situation. Je peux vous assurer qu’en adoptant cette pratique, l’intention du BG était noble; la transparence et une saine gestion des fonds publics sont toujours au cœur de nos préoccupations.

Nous prenons la situation bien au sérieux. Nous avons entrepris les démarches suivantes :

  • Nous avons immédiatement cessé la pratique actuelle.
  • L’USB (par l’entremise de son conseiller juridique) a contacté le commissaire aux élections du Manitoba pour l’aviser de la situation. Nous lui avons demandé d’ouvrir une enquête pour déterminer s’il y a eu contravention et, au besoin, nous prendrons les mesures nécessaires pour rectifier la situation.
  • Nous ferons de même auprès des autorités fédérales dans les plus brefs délais.
  • La direction a déjà informé les membres du Bureau des gouverneurs, le Sénat et l’Association étudiante de la situation.
  • La direction a déjà contacté les personnalités politiques concernées pour les informer de la situation.

L’engagement communautaire est un axe important du plan stratégique de l’Université de Saint-Boniface. La participation des membres du personnel de l’USB à des activités qui réunissent des chefs de file de la communauté est une composante essentielle de notre stratégie de relations communautaires et de développement.

Bien que la pratique de remboursement change, l’USB continuera à encourager les membres du personnel à participer à des activités communautaires de toutes sortes, y compris les campagnes de financement des partis politiques. L’Université de Saint-Boniface continuera à saisir toutes les occasions pour maintenir et approfondir de bonnes relations avec la communauté pour leur développement mutuel.

Nous accordons une grande valeur à la relation que nous entretenons avec tous nos partenaires : des contribuables aux donateurs, en passant par l’ensemble de la collectivité et ses élus. Soyez assurés que nous travaillerons sans relâche pour en arriver à des pratiques qui soient en conformité avec les lois sur le financement des campagnes électorales et pour mériter votre confiance et votre respect.

Léo Robert | Le président du Bureau des gouverneurs | Le 25 janvier 2013
Dans LA LIBERTÉ du 30 janvier au 5 février 2013

 

 

Les Canadiens méritent mieux

Chers lecteurs, chères lectrices,

L’emploi et la croissance économique sont et seront toujours au cœur des préoccupations de tous les Canadiens. Dans ce contexte, on aurait dû se réjouir du dépôt par le gouvernement conservateur du projet de loi C-45, commodément nommée la Loi sur l’emploi et la croissance. Et pourtant…

Et pourtant, on ne peut que se désoler de l’approche de ce gouvernement qui a choisi, encore une fois, de manquer de respect envers le processus démocratique et de faire avancer une gamme de mesures qui n’ont strictement rien à voir avec l’emploi et la croissance.

Le projet de loi C-45 consiste en 414 pages et 516 articles que le gouvernement, fort de sa majorité dans les deux chambres, a fait voter à la hâte sans le moindre amendement.

On y retrouve certaines dispositions qui affaiblissent les lois protégeant les cours d’eau du Canada, ou d’autres qui modifient substantiellement la Loi sur les grains du Canada, suite à l’abolition de la Commission canadienne du blé. On y retrouve même des dispositions qui redéfinissent les pêches autochtones, sans qu’il y ait eu des consultations préalables avec les communautés autochtones affectées, tel que la Constitution l’exige.

Ce projet de loi omnibus contient aussi certaines dispositions qui coupent les crédits d’impôt pour la recherche scientifique et le développement – une mesure discutable dans le cadre d’un projet de relance économique.

Or, en regroupant ces diverses dispositions dans un projet de loi omnibus adopté à toute vitesse, le gouvernement a prévenu toute discussion sur les stratégies économiques qui pourraient mieux servir les Canadiens.

À titre de membre du comité sénatorial permanent des finances nationales, j’ai été appelée à étudier ce projet de loi omnibus. Ce furent, malheureusement, des réunions précipitées, ponctuées de témoignages incomplets par le personnel du gouvernement, qui n’arrivait souvent pas à répondre à nos questions. D’autres témoins, qui ont exprimé des réserves au sujet de certaines dispositions, n’ont pas pu changer l’avis de mes collègues conservateurs siégeant au Comité.

Ce gouvernement n’apprécie pas la consultation et la remise en question de leurs décisions, nous le savons. Vous vous rappellerez que les mêmes tactiques ont été utilisées en juin dernier, quand le premier projet de loi omnibus, C-38, a été adopté.

Si le passé est garant de l’avenir, nous verrons donc, dans six mois, un autre projet de loi qui viendra corriger certaines erreurs tout à fait prévisibles que nous avons remarquées dans C-45.

Les erreurs sont là. Le Parti libéral en a même identifié quelques-unes. Le gouvernement, encore, a préféré ne pas écouter.

Ce n’est pas la façon de gouverner un pays. C’est au Parlement que les projets de loi doivent être débattus et les erreurs, corrigées.

En attendant, plusieurs sonnent l’alarme pour nous avertir de l’écart grandissant entre les riches et les pauvres, et plusieurs familles ont de plus en plus de difficulté à boucler les fins de mois.

Les Canadiens s’attendaient, avec raison, à un plan économique clair avec des priorités bien définies. Ils ont reçu, plutôt, un projet de loi omnibus qui, malheureusement, parle de tout et de rien, sans aborder leurs réelles préoccupations.

Les Canadiens méritent mieux.

Maria Chaput | Le 15 janvier 2013
Dans LA LIBERTÉ du 23 au 29 janvier 2013

 

Un enchantement

Madame la rédactrice,

Un mot de félicitations et de reconnaissance au Centre scolaire Léo-Rémillard pour l’excellente soirée présentée au public à l’occasion de son concert de Noël le 18 décembre dernier. Le spectacle intitulé ‘Circumfero’ nous transportait dans une ambiance de cirque des plus colorées; les fantaisies des clowns, en passant par les numéros de ballet, de gymnastique, de danse hip-hop, de contorsion, de danse à claquettes et finalement la danse aérienne performée par Renée Manahan étaient tous de haute qualité artistique.

Il n’y avait aucun dialogue sur scène, mais beaucoup de mimes, de symboles, de musique, le tout dans un savant agencement de pièces musicales et théâtrales dignes des grands metteurs en scène. Les costumes, les décors et le maquillage de mascarade ajoutaient à la magie. Le message que la mascarade a très bien évoqué est que les masques tendent à dissimuler la vraie personne alors qu’une fois les masques tombés, toute la beauté et les talents éclatent au grand jour. Tout-à-fait impressionnant de trouver une telle diversité de talents dans un établissement scolaire qui dessert environ 150 élèves.

Cette soirée haute en couleurs était le fruit de l’imagination et du travail d’équipe orchestré par Nathanaël Wsiaki, artiste, musicien et compositeur de toute la musique sauf pour deux pièces. Merci au directeur, Daniel Preteau, et à tout le personnel du Centre scolaire Léo-Rémillard d’avoir collaboré à cette soirée mémorable. Un véritable enchantement!

Armelle Molin | Le 27 décembre 2012 |
Dans LA LIBERTÉ du 16 au 22 janvier 2013

 

Une richesse unique

Lettre ouverte à Greg Selinger.
Monsieur le Premier ministre,

À la fin de l’été, il y a un peu plus de quarante-sept ans, mon épouse Monique et moi, nouvellement mariés, entreprenions un périple à travers le Canada. C’était notre voyage de noces. Nous étions en camping avec une petite tente.
Cet été, nous avons refait le même périple avec, cette fois-ci, une petite roulotte. Comparé à la petite tente, c’était le grand luxe.

Votre personnel du Service touristique à l’entrée du Manitoba a été formidable. D’une gentillesse remarquable et s’exprimant en français, une dame et ses collègues ont fait des pieds et des mains pour nous aider.

Nous nous sommes attardés plus longtemps dans votre capitale Winnipeg et certaines parties du Manitoba dont Saint-Léon, qui en plus d’être la capitale de l’éolienne du Canada, possède dans son cimetière une croix de chemin, une belle petite perle montrant un savoir-faire de reconnaissance dans un esprit très humain. Ce qui démontre que même dans un petit village on est capable d’excellence. Nous avons admiré vos vallées avec leurs jardins dorés. Elles dégageaient la paix et la sérénité.

Nous avons déposé notre roulotte au terrain Arrowhead à l’Île-des-Chênes où les propriétaires, Louise et Cyril Durand, nous ont accueillis comme si nous étions de la famille.

Nous avons pu vérifier qu’il est vrai que la ville de Winnipeg possède une belle richesse culturelle. Nous avons eu la chance d’avoir pour guide Monsieur Michel Lagacé qui nous a montré la force et le dynamisme remarquable de la culture franco-manitobaine.
Je fus maire de la ville de Hull pendant près de 11 ans et par la suite je me suis engagé dans plusieurs projets communautaires. Pendant cinq ans, j’ai été le premier président (bénévole) du Bureau de l’Ombudsman de la Ville de Gatineau.

Je crois que la culture française au Canada et au Québec est une marque distinctive de ce que nous sommes par rapport aux États-Unis et aux autres pays des Amériques. Cette unicité mérite d’être mise en valeur davantage.

Je viens de lire RIEL A Life Of Revolution de Maggie Siggins et La Révolution tranquille au Manitoba français de Raymond-M. Hébert. Ces écrits sont des éléments de notre histoire (j’inclus dans le mot « notre » tous les Canadiens). Les Étatsuniens (je dis ce mot au lieu d’Américains, car nous sommes aussi Américains) ont eu la guerre de l’Indépendance et la guerre civile. Nous, nous avons eu principalement les batailles contre les Français et les Métis.

Lorsque je suis allé devant votre Parlement, j’ai poussé un cri de joie intérieur, je dirais même de stupéfaction, en voyant cette gigantesque statue de Louis Riel, homme d’État, avec l’inscription FONDATEUR DU MANITOBA.

J’ai senti qu’on avait voulu, par ce geste, tendre la main, une main d’amitié, une main de partage, une main d’excuses pour le mal qu’on avait fait, et une main de collaboration pour renforcer cette belle culture française au Manitoba et participer à la création d’un monde meilleur pour nous et nos enfants.

Je viens tout simplement vous dire merci et vous encourager, ainsi que vos collègues, à supporter et à bonifier la présence et la force de cette richesse unique FRANCO-MANITOBAINE.

Je profite de l’occasion pour vous souhaiter ainsi qu’à votre famille et vos collègues une année 2013 remplie de santé, de paix, d’amour, de liberté et d’espoir.

Michel légère | Gatineau | 7 janvier 2013 |
Dans LA LIBERTÉ du 16 au 22 janvier 2013

 

Les mots pour le dire

Madame la rédactrice,

Selon une étude publiée en début de mois par le Centre canadien de politiques alternatives, les 50 PDG canadiens les plus riches ont touché en moyenne 235 fois le salaire moyen des travailleurs en 2011. En 1995, 16 ans plus tôt, ces premiers 50 PDG gagnaient en moyenne 85 fois le salaire moyen des travailleurs. L’écart entre riches et pauvres continue ainsi d’augmenter.

Si les mots me manquent parfois pour décrire l’écœurement que provoquent de telles données, je sais que d’autres mots suffisent toutefois à en expliquer les raisons, et que ces autres mots nous nous devons de les dire et de les répéter si nous souhaitons commencer à mettre un terme à ces abus. Ce sont les mots égoïsme, mépri, cynisme, corruption, détournement et copinage. Et si nous voulons aller au fond des choses, ce sont financement des partis politiques, lobbying, propagande, concentration de la presse, détournement de démocratie et démocratie de pacotille.

Parce que si les salaires des hauts dirigeants attirent de plus en plus l’attention de la population, comme le mentionnent timidement les journaux, une part de plus en plus grande de cette population réalise surtout qu’un égal partage des pouvoirs – ce qui constituerait alors une véritable démocratie – entraînerait lentement et sûrement un égal partage des richesses.

Bruno Marquis | Gatineau | 10 janvier 2013 |
Dans LA LIBERTÉ du 16 au 22 janvier 2013

 

Circumfero! Wow! Quel bijou! Incroyable! Spectaculaire!

Madame la rédactrice,

Le spectacle Circumfero que le Centre scolaire Léo-Rémillard nous a présenté les 17 et 18 décembre était d’un calibre très professionnel. Vous avez épaté toute la foule qui y était avec vos talents et votre créativité. Un gros merci à Nathanaël Wsiaki, professeur d’harmonie et Daniel Preteau, directeur, pour avoir rendu possible cette présentation du cirque qui nous a divertis tout au long de la soirée. Tout le monde, que ce soit sur scène ou derrière la scène, vous avez de quoi être très fiers. Toutes vos heures de sueur et de répétitions ont porté fruit. Chapeau à tous!  Merci,

Joanne Lussier-Demers | Winnipeg (Manitoba) | Le 19 décembre 2012
Dans LA LIBERTÉ du 9 au 15 janvier 2013