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Marijosée lancera à l’automne 2013 son premier album complet, Pas tout cuit dans l’bec, qui évoque son chemin parcouru venant d’une famille de mangeurs, et non de musiciens.

Marijosée lancera à l’automne 2013 son premier album complet, Pas tout cuit dans l’bec, qui évoque les défis de faire de la musique quand on n’est pas issu d’une famille musicale.

 

 

La Franco-Manitobaine Marie-Josée Clément, alias marijosée, est entrée en studio à Roseisle, au Manitoba, la semaine du 11 février dernier. En effet, elle a commencé à enregistrer les premières chansons de son tout premier album complet, Pas tout cuit dans l’bec, qu’elle prévoit sortir officiellement à l’automne 2013.

« Ça fait environ deux ans que je travaille sur les textes de cet album, avec l’aide de Lise Gaboury-Diallo, Bathélémy Bolivar et Daniel ROA, indique marijosée. Il me manque encore quelques pistes. Je prévois 12 chansons originales, probablement toutes en français. »

Pour son premier album, marijosée s’est entourée de musiciens avec qui elle a l’habitude de jouer, Kathryn Balzer aux percussions, Joël Perreault à la guitare et Gilles Fournier à la contrebasse. « J’aurai aussi d’autres surprises, annonce-t-elle. J’aime ajouter des pointes de musique subtiles dans mes chansons, des choses qu’on n’entend pas forcément dès la première écoute. »

Pour sa part, marijosée se concentrera sur le chant, laissant les percussions à Kathryn Balzer. « Dans les 18 derniers mois, je me suis vraiment concentrée sur ma voix et non sur mes tambours, explique-t-elle. Ma voix est ma première passion. Même si j’ai fait quelques années de percussions africaines et de tambour brésilien, je préfère laisser les percussions à ceux autour de moi qui ont plus de choses à offrir. »

Elle ajoute toutefois que « mes chansons doivent quand même rester très percussives, même si je ne suis pas celle qui joue, sinon ce ne serait plus moi! » Le style de Pas tout cuit dans l’bec sera donc « très naturel, earthy, percussif, avec des subtilités de jazz, décrit l’auteure-compositrice-interprète. Ce sera une musique très pure. »

Quant au réalisateur de l’album, ce sera Benoit Morier. « C’est la première fois que je travaille avec Benoit Morier, confie marijosée. Je voulais qu’il réalise mon album, car j’aime ce qu’il fait. Son style est dans la même veine que le mien. »

Pas tout cuit

Pour son tout premier album complet, marijosée a choisi le titre Pas tout cuit dans l’bec, qui est également celui de l’une de ses chansons. « Je nomme mes albums pour me représenter ou me motiver, explique-t-elle. Pas tout cuit dans l’bec, ça me rappelle que je dois toujours travailler pour avoir ce que je veux. Je n’ai pas d’équipe qui fait tout pour moi! »

Cette valeur du travail, marijosée la connaît bien. « Quand j’étais jeune, mes parents ne me donnaient pas tout, se souvient-elle. Ils m’ont habituée à travailler pour avoir ce que je voulais. Quand j’étais étudiante, c’était à moi de me faire un peu d’argent.

« De plus, je ne suis pas d’une famille de musiciens, poursuit-elle, alors une carrière musicale n’était pas naturelle chez nous. En fait, on était plutôt des mangeurs, d’où le jeu de mots dans le titre! On avait des activités musicales quand nous étions jeunes, mais j’ai dû travailler fort pour vivre mon rêve de poursuivre dans la musique. C’est ce que raconte ma chanson Pas tout cuit dans l’bec. »

Quelle que soit l’histoire racontée dans ses chansons, l’artiste franco-manitobaine assure que « mes chansons sont un reflet honnête de ce que je suis. J’aime les paroles qui racontent quelque chose de vrai. C’est ça qui me touche ».

Si le premier album est un clin d’œil à son passé et aux défis à surmonter, c’est aussi un hommage au chemin parcouru. « Aujourd’hui, je vis mon rêve, et c’est incroyable de me rendre compte que je suis faite pour la scène et la tournée, que mon corps aime ça, conclut marijosée. Avec cet album, je veux aussi rassurer mes parents que je suis vraiment heureuse avec ma musique. »

Par Camille HARPER-SÉGUY
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