La dernière œuvre de l’auteur franco-manitobain Roger Léveillé, Sûtra, sera présentée le 23 mai prochain au Centre culturel franco-manitobain.

 

La Liberté (Manitoba) - Roger Léveillé
Le dernier livre de Roger Léveillé sera lancé au CCFM le 23 mai prochain.

À raison de deux ou trois doses par jour, Sûtra est à consommer sans modération et de préférence dans un environnement naturel. Conçu à base de philosophie bouddhiste, le dernier ouvrage de Roger Léveillé est un mélange de poèmes et de petits récits, composé d’inspiration et de méditation. « Je conseille aux gens qui souhaitent découvrir Sûtra de s’asseoir dans un parc pour le lire, car la nature est très présente dans mes récits », préconise l’auteur.

Ce concentré de pensées et de réflexions au carrefour des genres littéraires est une composition unique. « Je ne peux pas dire que Sûtra soit un recueil de poèmes, explique Roger Léveillé. C’est un livre poétique, car il contient des petits poèmes, des sûtras, mais aussi des récits. Les sûtras sont les grands principes bouddhistes. Ce sont des pensées poétiques, des principes pour guider notre vie, des réflexions sur le sens de la vie. »

Attiré depuis longtemps par le bouddhisme et le taoïsme, le poète francophone a effectué pour la première fois un voyage au Japon en 2011. C’est alors qu’il a commencé ce projet d’aphorismes et de récits, dans la continuité de son précédent livre, sur un ton zen.

« Le principe fondamental du zen, c’est qu’il n’y a pas de divergence entre la personne et son univers, explique l’auteur franco-manitobain. L’idée c’est d’apprendre à vivre dans le moment. Il n’y a nulle part où aller ni venir, le sens de la vie est toujours avec nous chaque seconde. »

Une nature inspirante

L’écriture simple et sobre de Roger Léveillé se nourrit de la contemplation de la nature. Les paysages qu’il décrit sont d’ailleurs inspirés des rives du lac Saint-Laurent, un lieu de vacances privilégié du poète. Et pour cause, il a passé de nombreuses heures près des lacs et des marais, à écouter de la musique et s’amuser à entendre le chant des insectes.

« Ce genre de lieu ouvre la porte à l’inspiration, confie-t-il. C’est dans une petite roche, une plume de mouette qu’on trouve la beauté de l’univers. »

« Le but, c’est que le lecteur réfléchisse sur son propre être, conclut-il. Pour la présentation du livre, je compte faire une lecture sur de la musique japonaise. J’aime beaucoup la flûte japonaise taillée dans le bois de bambou. C’est une musique très naturelle avec l’intonation du bois. On sent le souffle à travers la flûte. On sent la matière. »

Sûtra sera lancé le 23 mai prochain au CCFM dans la salle Antoine-Gaborieau.

Par Sabine TRÉGOUËT