La Liberté
Véronique Demers, une violoneuse Franco-Manitobaine, attend de recevoir son permis de busking pour jouer sur l’Esplanade Riel.

 

Les artistes de tous types peuvent maintenant obtenir leur permis de busking pour partager leurs talents à l’extrémité Est de l’Esplanade Riel.

Tourisme Riel invite, depuis le 7 juin dernier, les chanteurs, musiciens, comédiens et dessinateurs ambulants, à obtenir leur permis annuel de busking pour pratiquer leur art à l’extrémité Est de l’Esplanade Riel.

L’idée du projet, explique la directrice de Tourisme Riel, Michelle Gervais, est de renforcer le lien entre le centre-ville de Winnipeg et le quartier de Saint-Boniface.

« On a déjà installé trois kiosques à un bout du pont, mais il faut continuer à donner aux gens des raisons de traverser le pont et de venir chez nous, dit-elle. »

Bien que le développement du pont soit spécifique à la région de Saint-Boniface, l’idée d’y incorporer un espace pour le busking a été inspirée par d’autres coins du Canada qui encouragent l’art de la rue.

« Dans la création du projet, on pensait à des endroits comme le Vieux-Québec, où il y a toutes sortes d’artistes qui s’installent pour divertir les piétons, relate Michelle Gervais. On veut que nos artistes divertissent nos piétons de manière semblable sur l’Esplanade Riel. En même temps, on veut que les gens qui sortent en soirée se sentent davantage en sécurité. »

La violoneuse franco-manitobaine âgée de 18 ans, Véronique Demers, a déjà contacté Tourisme Riel pour se procurer un permis. L’an dernier, elle a eu l’opportunité de violoner sur l’avenue Portage.

« La musique a le don d’intriguer et d’attirer le monde qui circule dans les alentours, analyse-t-elle. Je dis toujours que la musique rend la vie plus belle. Bien sûr je la joue pour le monde autour de moi, mais si je suis capable de me faire un peu d’argent en même temps, alors tant mieux.

« C’est sûr que ce n’est pas tout le monde qui s’arrête pour t’écouter, mais il y en a d’autres qui s’installent avec leurs chaises pliantes, et qui te font toutes sortes de compliments. »

Même si l’art est une liberté d’expression, Tourisme Riel gardera un œil sur les détenteurs de permis.

« On veut s’assurer que les artistes sur le pont reflètent bien la communauté de Saint-Boniface, explique-t-elle. Les artistes anglophones sont bien sûr invités à venir chercher des permis, mais on espère voir un bon nombre d’artistes francophones. »

Pour empêcher le chaos sur le pont, Tourisme Riel souhaite concevoir un plan qui précisera les stations fixes que les artistes publics pourront réserver.

Par Katrine DENISET