À vous la parole
La Liberté – juillet 2013

Vous souhaitez vous exprimer sur un sujet?

Le journal est ouvert à la publication de toute lettre adressée à la rédaction à condition que l’identité de l’auteur soit connue (les noms de plume ou pseudonymes ne sont pas acceptés) et qu’elle ne contienne pas de propos diffamatoires. La rédaction se réserve également le droit de limiter la longueur des lettres ou de retourner celles dont la formulation n’est pas claire.

Le respect de la nétiquette est valable sur notre site Web. L’ensemble des règles de savoir-vivre que doivent respecter les utilisateurs des réseaux Internet et autres médias sociaux est valable sur notre site Web. À vous la parole est votre espace cependant nous devons modérer les commentaires envoyés. Les propos diffamatoires sont considérés comme un manquement à la nétiquette.

Alors à vous la parole!

Réagissez sur cette page ou bien envoyez votre lettre à la rédaction de La Liberté.

separateur

Merci à La Liberté pour son trésor informatisé!

Madame la rédactrice, L’autre jour, en honneur de la journée du décès de mon père, j’ai tapé « Cyrille Sabourin », entre guillemets (c’est essentiel de les mettre) dans La Liberté numérisée (Projet Peel). Mon geste m’a fait remonter une variété d’émotions très personnelles. Mes parents se sont mariés le 1er juillet 1946. J’avais toujours présumé que cette date était un samedi. J’ai été surpris d’apprendre qu’ils se sont mariés un lundi. Nous avons des photos des mariés, mais jamais on m’a précisé que «la toilette de la mariée consistait en une longue robe de satin blanc, recouverte de tulle, avec manches longues en pointe et collet «Peter Pan». Elle avait un voile long et une couronne, et tenait un bouquet de roses.» En lisant ce paragraphe dans La Liberté du 5 juillet 1946, je me suis senti aux noces de mes parents. J’étais là. Quelle joie! C’était un moment de vrai bonheur intense. Un peu plus loin dans ma recherche, j’ai lu que madame Cyrille Sabourin (Marie-Claire Fontaine) avait gagné au bingo à Letellier le vendredi 21 avril 1961. Il me semblait bien que ce Noël de cette année était particulièrement rempli de cadeaux. Merci madame la rédactrice en chef pour avoir pris l’initiative d’offrir à la communauté ce trésor informatisé. L’histoire a été revécue et les larmes de joie coulent encore. Soyez assurée que je n’ai pas fini de revisiter La Liberté numérisée, tellement j’ai eu la piqûre d’aller à la rencontre de vieux souvenirs. Nos vies en famille viennent de s’enrichir formidablement.
PS: Ne perdez pas de temps à chercher des fautes de grammaire dans ma lettre car vous pouvez constater à la page 14 dans le numéro du 28 juin 1963 qu’en 4e année le soussigné a obtenu 79 % à son examen final en français.

Maurice Sabourin Saint-Boniface (Manitoba) – Le 26 juin 2013
separateur

L’œuvre de ma tante

En tant que nièce de Gabrielle Roy, j’ai eu le grand plaisir d’assister à la célébration du 10e anniversaire de la Maison Gabrielle-Roy, le 19 juin dernier. Je voudrais en particulier souligner le travail exceptionnel accompli par Lucienne Châteauneuf, la directrice générale, Monsieur François Lentz, le président du conseil d’administration et tous les bénévoles de la MGR. Il m’a fait chaud au cœur de voir tout l’effort exercé pour faire de cette journée un immense succès et j’en suis très reconnaissante. J’ai pu observer à quel point l’œuvre de ma tante est encore bien vivante et continue à rayonner au Manitoba et que la MGR en demeure un symbole tangible.

Yolande Roy-Cyr, Saint-Boniface (Manitoba) – Le 26 juin 2013
separateur

Redynamiser Provencher

J’ai appris avec plaisir dans La Liberté du 5 -11 juin qu’une proposition semble faire la quasi unanimité au sein des résidants du vieux Saint-Boniface : déplacer le boulevard central de la rue Provencher sur les deux côtés pour diriger la circulation des véhicules au centre de la rue et permettre de plus larges espaces pour les terrasses et la déambulation piétonnière. C’est une excellente idée qui avait été proposée il y a une couple de décennies déjà par l’architecte Étienne Gaboury visant à dynamiser cette porte d’entrée du vieux Saint-Boniface. L’heure semble enfin venue pour entreprendre ce rajeunissement qui de la Fourche, en passant par le nouveau Musée et l’Esplanade Riel, conduit les visiteurs et les résidants jusqu’à cette Place de la Culture qu’est le 340 Provencher qui regroupe le Centre culturel, le théâtre du Cercle Molière et le Centre du Patrimoine.

J.R. Léveillé Saint-Boniface (Manitoba) – Le 27 juin 2013

separateur

Votre journal a une grammaire « genre hippie »

Un p’tit mot pour féliciter, vous et votre équipe, de la nouvelle présentation graphique de La Liberté. Elle me plaît. Elle me plaît énormément. Je crois aussi qu’elle vieillira bien. Ce qui n’est pas nécessairement le cas en graphisme qui a ses caprices et ses modes passagères. En consultant les anciens numéros de La Liberté et de La Liberté et Le Patriote maintenant en ligne grâce au projet Peel (bravo et félicitation pour ça itou!), je suis tombé sur une lettre d’un abonné de Carman au Manitoba qui n’appréciait pas du tout « mais pas du tout! » les caprices graphiques que se donnait le journal dans sa recherche d’une cure de jouvence durant les années 1970. Voici de larges extraits de la lettre que Henri Bruyère s’est donné la peine d’écrire le 14 janvier 1974 pour communiquer ce mécontentement : « C’est avec regret que je constate qu’au début de cette nouvelle année, votre journal continue à se servir de lettres minuscules pour le nom de nos belles paroisses manitobaines. C’est là un manque de respect envers les nôtres, et un mauvais exemple à donner aux jeunes. « Vous n’êtes pas sans savoir que vos lecteurs savent plus ou moins la grammaire, celle qui a les vraies règles à suivre. Il semble que celui qui imprime votre journal a une grammaire « genre hippie »; si j’étais son supérieur, il agirait autrement. […] « Si on doit continuer comme dans vos deux derniers numéros, je préfère être retranché de la liste comme abonné. Ne soyez pas étonné si d’autres font la même demande, surtout quand on demandera le coût de l’abonnement. » Perdre un abonné parce qu’on refuse de mettre une majuscule au début d’un nom propre : ces graphistes, ce sont de vrais artistes!

Lucien Chaput, Bélair (Manitoba) – Le 4 juillet 2013

separateur

Félicitations et merci à tous!

Lettre adressée à Monsieur Marc Marion, président de Presse Ouest Limitée Monsieur le président,
Cent fois félicitations pour les célébrations du 100e anniversaire de La Liberté des plus mémorables! Par l’entremise de ces festivités, l’équipe de La Liberté a permis à l’ensemble de la communauté de fêter et de faire connaître les réalisations de la francophonie manitobaine.
Depuis la première heure, les artisans de ce journal font la promotion de l’identité et de la culture francophone qui permet aux lecteurs de suivre l’évolution de nos villages, de nos villes, de notre province et de notre pays. Cette fête de 100 ans souligne le succès et le triomphe d’un hebdoma­daire francophone qui a su s’épanouir dans un milieu qui aurait pu le faire disparaître. Les célébrations du centenaire de La Liberté ont été organisées avec brio et nous ont permis de marquer ce moment historique comme il se doit. Nous tenons à remercier et à féliciter Sophie Gaulin et son équipe ainsi que les membres du comité organisateur.
Nous aimerions aussi saisir l’occasion pour remercier tous ceux et toutes celles qui ont travaillé d’arrache-pied pendant tout un siècle pour réaliser un journal de langue française qui est le miroir de sa communauté. Merci surtout à tous les abonnés et aux fidèles lecteurs de La Liberté. C’est grâce à eux que le journal demeure pertinent. Merci également aux annonceurs et aux partenaires qui assurent sans répit la viabilité de Presse Ouest Limitée.
Longue vie à La Liberté! Longue vie à la communauté francophone du Manitoba!

Léo Robert, président du Bureau des gouverneurs.
Raymonde Gagné, rectrice de l’Université de Saint-Boniface.
Winnipeg (Manitoba) – Le 4 juillet 2013

separateur

Quel cynisme!

Il faut faire montre d’un cynisme inouï pour prendre comme partenaires dans l’aide au tiers-monde les compagnies canadiennes – en particulier minières – qui y exploitent les ressources. C’est pourtant l’approche que prônait encore récemment le gouvernement Harper en amalgamant l’Agence canadienne de développement international (ACDI) au ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement.
Il est clair pour moi qu’il s’agira d’aide canadienne au développement détournée vers des entreprises dont les intérêts sont contraires – en principe et dans les faits – au bien-être des populations dont ils exploitent les ressources. Comme on le sait, les preuves et témoignages sur les agissements des minières et des multinationales dans les pays pauvres sont nombreux.
Monsieur Harper n’ignore bien sûr pas le rôle joué par les multinationales dans l’appauvrissement des populations de nombreux pays du tiers-monde. Il ne peut ignorer non plus que cette approche est un dangereux virage à droite en faveur des très riches, dont les premières victimes, au sens propre, seront les plus pauvres.
J’espère que les pressions populaires, des partis d’Opposition et même de députés de leur propre parti obligeront les Conservateurs de Stephen Harper à adopter une approche autrement plus humaine. L’aide aux pauvres doit aller aux pauvres et non aux multinationales!

Bruno Marquis, Gatineau (Québec) – Le 8 juillet 2013

separateur

Lutter pour cette belle langue!

Un mot m’a choquée en voyant sur la première page du journal du 3 au 9 juillet, le mot « job ». C’est peut-être pour attirer l’attention des jeunes? Je pense que ces jeunes qui cherchent à travailler en français connaissent aussi le mot « emploi » que vous avez d’ailleurs dans la phrase suivante.
Je sais, c’est une insignifiance, vous pensez. Mais il est nécessaire de connaître l’histoire des francophones d’ici pour savoir que les aînés, dont je suis, ont mis beaucoup d’efforts pour enseigner le bon français aux jeunes à l’école et à la maison. Cela se continue dans les écoles françaises que nous avons réussi à établir dans nos régions comme à la ville, après des années de lutte. Que cela me peine et me choque de voir un retour à ce que je croyais du passé – surtout dans La Liberté!
Aussi, je comprends que le mot « job » prononcé à l’anglaise est peut-être accepté en France. Ici, non; il est utilisé avec un article féminin : « une job », et c’est un anglicisme!
Je lis La Liberté depuis aussi longtemps que j’ai pu lire. Je suis pressée de la recevoir et de la lire chaque semaine. J’admire ses qualités de contenu, de visuel et ses journalistes! J’ai aussi collaboré à la rédaction des nouvelles de mon village durant les années 1980!
De plus, les gens de ma région m’ont nommée pour être récipiendaire d’un Prix Riel en 2010 pour mon implication à l’usage et à la diffusion de cette belle langue qui est la nôtre. Je ne peux que continuer à lutter pour cette belle langue que j’aime!
Continuez à produire un journal de qualité et attention aux petites choses qui peuvent choquer!

Marie C. Labossière, Saint-Léon (Manitoba) – Le 8 juillet 2013

separateur

Le legs du Peel

Je me souviens de la réunion du conseil d’administration de la SFM où le projet Peel était à l’ordre du jour. La Liberté et la Société historique de Saint-Boniface demandaient un don de 50 000 $ pour déclencher le projet de numérisation de 100 ans de notre journal. La SFM avait vendu, peu de temps avant, l’édifice de la Maison franco-manitobaine et le conseil d’administration s’était toujours engagé à investir les profits de la vente au sein de la communauté. Cette demande de La Liberté et de la Société historique de Saint-Boniface pour le projet Peel tombait à point pour nous. Nous étions immédiatement emballés car nous pouvions contribuer de façon significative à un important legs patrimonial pour notre communauté. Ce fut difficile de ne pas le crier sur tous les toits.
Depuis le lancement des éditions numérisées de La Liberté, la commu­nauté découvre que ces archives lui donnent accès à des souvenirs de famille, de commerce, de communauté, et j’en passe.  La lettre de M. Maurice Sabourin, dans l’édition du 3 au 9 juillet 2013, témoigne parfaitement de ce « trésor » que nous avons maintenant à la portée des doigts (lire : Merci à La Liberté pour son trésor informatisé!). Il n’y a pas de fin à ce que nous pouvons y découvrir. Une seule mise en garde par contre est que lorsque vous commencerez votre recherche, vous risquez d’y être un bon moment!
J’aimerais remercier mes collègues au conseil d’administration de la SFM qui ont cru au potentiel de ce legs patrimonial!
Avec fierté,

Nicole Forest Lavergne, Présidente du conseil d’administration de la Société franco-manitobaine – Le 9 juillet 2013

separateur

Des Prix d’importance

L’honorable Greg Selinger,
Premier ministre du Manitoba, Ministre responsable des Affaires francophones

Madame Flor Marcelino,
Ministre du Patrimoine, de la Culture et du Tourisme

Monsieur le Premier ministre, Madame la ministre,

Il serait vraiment dommage que le ministère du Patrimoine, de la Culture et du Tourisme cesse d’investir dans l’industrie littéraire manitobaine. Ce dernier a récemment annoncé qu’il cesserait de financer les prix monétaires remis aux lauréats de trois prix littéraires. Le premier de ces prix est le Prix Alexander Kennedy Isbister, remis annuellement à l’auteur d’un essai (anglais ou français). Le second est le Prix Margaret Laurence, remis lui aussi annuellement à l’auteur d’un livre de fiction écrit en anglais. Le troisième est Le Prix littéraire Rue-Deschambault remis tous les deux ans à l’auteur d’un livre de fiction écrit en français.

Nous soupçonnons qu’il en sera de même pour les prix accordés dans d’autres disciplines artistiques.

Les raisons? Elles sont évidentes et évidemment toujours les mêmes, la conjoncture économique et les difficultés budgétaires. Alors quel est l’indice de croissance économique ou la somme du produit intérieur brut qu’il faut atteindre avant de reconnaître l’excellence et la contribution de nos auteurs au patrimoine, à la culture, à l’économie et à la visibilité de notre province?

Mais, nous direz-vous, le ministère du Patrimoine, de la Culture et du Tourisme, par le biais du Conseil des arts du Manitoba, investit déjà dans les arts au moyen de bourses et de subventions aux artistes. La perte de ces prix n’est donc pas un bien grand mal. Justement, pourquoi refuser d’octroyer une si petite somme? Chacun de ces prix s’élève à 3 500 $, cela fait en tout et pour tout 8 750 $ en moyenne annualisée puisque le Prix littéraire Rue-Deschambault n’est décerné qu’une fois tous les deux ans. Petit montant qui, somme toute, peut faire toute la différence pour un écrivain.

Cette somme, dérisoire si on la compare à d’autres fonds accordés à des laboratoires et d’autres organismes créateurs de connaissances ou de produits commerciaux, est aussi, et surtout, un investissement qui rapporte énormément à l’ensemble des Manitobains. Un livre primé se vend davantage, ce qui profite aux éditeurs, aux imprimeurs, aux libraires, aux camionneurs et à toutes les autres personnes qu’un livre peut faire vivre. Par ailleurs, un auteur primé sera invité dans d’autres provinces et même à l’étranger. Au cours de ses voyages, il rehaussera durablement le prestige de notre province. D’autant plus que reconnaître ainsi un auteur, c’est aussi investir dans ses prochaines œuvres.

Bien sûr, nous dit-on, le ministère du Patrimoine, de la Culture et du Tourisme va continuer de financer les aspects administratifs de l’organisation des prix littéraires. C’est bien, mais c’est trop peu et c’est une forme d’hypocrisie puisque le nom et les logos du gouvernement seront en évidence sans qu’il y ait pour autant de sa part un engagement sincère et tangible envers la reconnaissance de l’excellence littéraire.

Ce qui nous a surtout surpris, c’est le manque de logique de cette décision, comme si le ministère du Patrimoine, de la Culture et du Tourisme se tirait une balle dans le pied. En effet, ce ministère a su établir, grâce au Conseil des arts du Manitoba, un système de mécénat gouvernemental juste et équitable qui stimule le développement des talents, favorise l’excellence artistique et contribue énormément au bouillonnement culturel que l’on peut observer dans notre province. Comment justifier la pertinence d’investir dans la création de chefs-d’œuvre si nous ne reconnaissons pas concrètement le mérite des créateurs et ce qu’ils offrent à la communauté. Car ne l’oublions pas, ces œuvres deviennent notre patrimoine! Ce serait comme construire une maison sans toit.

Nous vous demandons donc, Monsieur le Premier ministre, Madame la ministre d’œuvrer au rétablissement intégral des sommes accordées en reconnaissance de l’excellence littéraire aux récipiendaires des prix littéraires Alexander Kennedy Isbister, Margaret Laurence et Rue-Deschambault. Faisons en sorte que la création littéraire puisse demeurer vibrante au Manitoba.

Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, Madame la ministre, nos respectueuses salutations.

Bertrand Nayet, Jean Chicoine, Bathélemy Bolivar, Louise Duguay, Charles Leblanc, Laurent Poliquin, Ariel Gordon, Lise Gaboury-Diallo, Dennis Cooley.
17 juillet 2013
separateur