Le concours est terminé.
Maurice Sabourin est le gagnant du concours La Liberté – Projet Peel, en partenariat avec VIA Rail Canada. Merci à tous ceux qui ont participé au concours.
Rappel du concours : GAGNEZ UN VOYAGE POUR 4 À CHURCHILL Participez en nous envoyant votre plus belle histoire grâce à La Liberté numérisée projet Peel.
Comment participer au concours La Liberté – Projet Peel :
Visitez notre page La Liberté numérisée projet Peel et plongez dans 100 ans d’archives de votre journal. Envoyez votre histoire d’un maximum de 300 mots par courriel à la rédaction avant le 18 octobre. Elle sera publiée dans La Liberté. Le gagnant sera tiré au sort parmi toutes les lettres publiées.
Le grand vainqueur sera annoncé le 25 octobre 2013. Bonne chance!
Notre partenaire :
Lisez la première lettre de notre concours et ensuite, à vous de jouer!
Merci à La Liberté pour son trésor informatisé!
Madame la rédactrice,
L’autre jour, en honneur de la journée du décès de mon père, j’ai tapé « Cyrille Sabourin », entre guillemets (c’est essentiel de les mettre) dans La Liberté numérisée (Projet Peel). Mon geste m’a fait remonter une variété d’émotions très personnelles.
Mes parents se sont mariés le 1er juillet 1946. J’avais toujours présumé que cette date était un samedi. J’ai été surpris d’apprendre qu’ils se sont mariés un lundi. Nous avons des photos des mariés, mais jamais on m’a précisé que «la toilette de la mariée consistait en une longue robe de satin blanc, recouverte de tulle, avec manches longues en pointe et collet «Peter Pan». Elle avait un voile long et une couronne, et tenait un bouquet de roses.» En lisant ce paragraphe dans La Liberté du 5 juillet 1946, je me suis senti aux noces de mes parents. J’étais là. Quelle joie! C’était un moment de vrai bonheur intense.
Un peu plus loin dans ma recherche, j’ai lu que madame Cyrille Sabourin (Marie-Claire Fontaine) avait gagné au bingo à Letellier le vendredi 21 avril 1961. Il me semblait bien que ce Noël de cette année était particulièrement rempli de cadeaux.
Merci madame la rédactrice en chef pour avoir pris l’initiative d’offrir à la communauté ce trésor informatisé. L’histoire a été revécue et les larmes de joie coulent encore. Soyez assurée que je n’ai pas fini de revisiter La Liberté numérisée, tellement j’ai eu la piqûre d’aller à la rencontre de vieux souvenirs. Nos vies en famille viennent de s’enrichir formidablement.
PS: Ne perdez pas de temps à chercher des fautes de grammaire dans ma lettre car vous pouvez constater à la page 14 dans le numéro du 28 juin 1963 qu’en 4e année le soussigné a obtenu 79 % à son examen final en français.
Maurice Sabourin Saint-Boniface (Manitoba)
Souvenirs de famille
Madame la rédactrice,
Le projet Peel est un réel trésor. Parmi ses nombreux bijoux, j’ai découvert des renseignements sur mon arrière-grand-père que je n’aurais jamais pu connaître autrement. Vous ne pouvez savoir à quel point ces révélations m’ont touché.
Enfant, j’ai souvent entendu ma mère me dire combien elle a aimé son grand-père, combien il était doux et généreux. Pourtant, la seule photo qu’il nous reste de cet homme nous a toujours fait peur, avec ses yeux perçants qui nous suivent partout dans la pièce.
Et voilà que tout récemment, il me prend l’idée d’aller consulter votre journal numérisé, avec le nom « Romuald Lauzé » par simple curiosité. Presque instantanément, je me retrouve devant la nécrologie de mon ancêtre, publiée dans La Liberté du 20 janvier 1920. C’est alors que je me dis que je n’aurais sans doute jamais pu trouver ce texte puisque j’ignorais son existence d’autant plus que je ne connaissais même pas la date de décès.
J’ai pu constater avec émotion que la nécrologie a confirmé plein de détails anecdotiques qui faisaient partie des souvenirs que ma mère avait partagés avec nous. De plus, j’ai appris des faits que je n’avais jamais sus, que par exemple mon arrière-grand-père s’est rendu plus d’une fois de Saint-Jean-Baptiste «…à pieds à Winnipeg pour procurer à sa famille le strict nécessaire.» Comment vous dire tout le plaisir, toute l’admiration et toute la fierté que cette lecture a suscités!
Je me promets de partager cette précieuse découverte avec mes tantes et mes oncles, les petits-enfants de ce grand homme Romuald Lauzé. Je soupçonne que ces quelques lignes de votre journal, parues il y a plus de 90 ans, leur feront vivre une profonde joie.
Grand merci à tous ceux et toutes celles qui de près ou de loin ont pu permettre que je connaisse mieux mon arrière-grand-père et qu’en même temps je comprenne mieux pourquoi ma mère l’a tellement aimé. Sachez que vous avez contribué à tout un précieux joyau au patrimoine de ma famille.
Par Gilbert Savard
Nous avons acheté notre première Liberté
en septembre 1999
Madame la rédactrice,
Le 17 juillet 1998, pour ma famille et moi, c’était notre première visite au Manitoba. Nous quittions le Québec pour déménager en Colombie-Britannique. En lisant votre article au sujet du concours, je me suis tout de suite demandée qu’est-ce qui faisait la manchette dans votre journal ce jour là. À ma grande surprise, grâce à La Liberté projet Peel, j’ai vu en première page Martine, Gérald et leur fille. Gérald Laroche était l’artiste invité à la 25e édition du festival Folk de Winnipeg. « La Liberté dix fois primée » Notre hebdo franco-manitobain remportent les grands honneurs lors de la 23e assemblée annuelle de l’association de la presse francophone le 10 juillet. Il récoltait neuf des 12 prix attribués dans sa catégorie et était nommé journal de l’année 1997.
Notre premier arrêt au Manitoba était au Camping Provincial de Saint-Malo. En consultant mon journal, ce jour là nous avons été à la plage tout de suite en arrivant. L’eau devient profonde rapidement, mais c’est très bien comme parc. Samedi le 18 juillet, il pleuvait mais nous en avons quand même profité pour aller visiter Winnipeg. C’était notre première visite à La Fourche, au Musée des enfants et au Palais législatif. La Rouge et l’Assiniboine étaient inondées. Le 19 juillet, nous étions déjà en route vers le parc Spruce Woods. Nous y sommes restés trois jours et en avons profité pour aller visiter le désert, même si le sable nous pinçait les jambes. Il y avait beaucoup de moustiques au Manitoba. Ensuite, nous avons continué notre voyage jusqu’à Champion Lake BC.
Un an plus tard mon mari a trouvé un emploi à Winnipeg et nous sommes déménagés la longue fin de semaine de septembre. Nous avons acheté notre première Liberté pour nous aider à trouver un appartement. Nous avons choisi Saint-Boniface parce que c’est francophone et que nos enfants pouvaient aller à l’école française. Maintenant, Winnipeg c’est notre ville et nous sommes chez nous ici. On reçoit notre journal hebdomaire et avons toujours hâte de le lire. Maintenant devinez qui sont nos voisins?
Hommage à mon frère
Madame la rédactrice,
Chez nous, les photos et paperasses importantes sont organisées dans des boîtes de souliers.
Ma mère n’a jamais été forte sur le montage d’album souvenir. Femme professionnelle et mère de famille, je l’ai toujours vu comme une « super maman » et aujourd’hui, je suis mère moi-même et je comprends encore plus l’absence du temps pour voir à l’organisation des moments marquant dans le cadre de notre jour à jour.
En 1970, mes parents ont eu leur premier-né, Michel Dupuis. Mon frère aîné n’as que vécu 364 jours de sa belle vie.
Ce 7 août 2013, marquait l’anniversaire de sa mort. Puisque PEEL est devenu mon nouveau « Google » je suis allée en ligne pour voir s’il y avait quelque chose de documenté à son sujet.
À ma grande satisfaction, j’ai trouvé ce que je croyais être une nécrologie publiée le 18 août 1971. En parlant avec ma mère, je lui partage le succès de ma recherche sur PEEL. Surprise, elle ne savait pas du tout de quoi je parlais. Cette publication ne faisait pas partie de la boîte de souliers pour mon frère. La fin de semaine suivante, je partage le texte qui était apparu dans La Liberté et le patriote en présence de mes parents. Les larmes aux yeux je commence, « Laissez venir à moi, les petits enfants »….
Ayant plusieurs oncles et tantes défunts, il est impossible pour nous de savoir aujourd’hui qui a eu la bonté d’écrire ce texte qui plus de 40 ans plus tard sert d’un moment de partage et de rapprochement pour ma famille.
J’aimerais vous remercier de nous fournir un outil qui a permis ce moment de partage et pour tous ceux qui sont à venir.
« T’es en parenté avec qui » Kateri?
Madame la rédactrice,
La toute petite annonce avec photo publiée dans La Liberté du 3 août 1990, à la page 10, traduisait toute ma fierté de nouveau papa à l’occasion de la naissance de la première de mes quatre filles : « Née le 19 avril 1990, Kateri Louise Marie Gagné est le tout premier enfant de Carole Freynet-Gagné et de Jean-Paul Gagné. Elle est la petite-fille de Gérard et Dora Freynet de Sainte-Anne et d’Antoine et Patricia Gagné de Saint-Vital. Kateri est aussi le premier arrière-petit-enfant de Stella Copp. » Pour Carole et moi, c’était la façon idéale de partager notre bonheur avec les membres de notre famille élargie, c’est-à-dire la communauté francophone du Manitoba. Dans le fond, la rubrique « T’es en parenté avec qui », c’était notre Facebook… notre Twitter à nous.
Ce qui est un peu bizarre avec l’annonce, c’est qu’elle a été publiée en août 1990, presque cinq mois après la naissance de ma fille! Rien à voir avec l’instantanéité des médias sociaux d’aujourd’hui. Faut dire qu’il fallait trouver le temps de rédiger le texte, de choisir la photo et de faire l’effort de mettre le tout à la poste dans une enveloppe correctement affranchie et adressée… tâche qui n’est pas facile lorsqu’on est nouveau parent et que le sommeil se fait plutôt rare! Mais je dois avouer que cette annonce me fait bien sourire 23 ans plus tard. Elle témoigne véritablement de cette fierté et de cette énergie sans borne que j’avais en tant que jeune papa. Ce qui me fait le plus sourire, c’est que cette fierté et cette énergie sont encore pas mal intactes aujourd’hui…. En fait, Kateri est maintenant fiancée, et lorsqu’elle épousera son amoureux Patrick en mai prochain, je crois que je vais garder une copie de cette annonce dans la poche de mon veston pour me le rappeler. Félicitations Kats…je t’aime!
Faut avoir de bons poumons
Madame la rédactrice,
Avec ce projet PEEL, La Liberté nous invite à plonger dans 100 ans d’archives.
Attention, il faut avoir des bons poumons parce qu’il y a trop de bonnes choses à fouiller.
J’y suis allée aujourd’hui juste pour faire un p’tit tour.
C’est comme une visite chez la parenté; c’est bien l’fun, on s’amuse à se remémorer des histoires de famille; on doit partir; on se dit bonsoir une fois à la table de cuisine; quelqu’un conte une histoire; un autre bonsoir en mettant nos manteaux, quelqu’un conte une farce; on reste debout à la porte pour une autre heure à rire et partager nos vies.
Lors de cette visite dans les archives j’ai trouvé une photo de ma tante, lauréate d’un concours de l’Association d’éducation des canadiens français du Manitoba en 1947, la photo et l’article des noces d’or de mes grands-parents en 1966; une photo d’un autre de mes ancêtres dans la fanfare à Saint-Pierre-Jolys en 1888, et bien d’autres. Je suis encore à la porte à dire bonsoir. Comme une bonne visite de famille, on doit partir mais on va certainement y revenir. Et, attention, j’ai invité le reste de la famille!
Un gros merci et à bientôt.
Par Rosemarie Péloquin