De gauche à droite, Rafael Reyes, Tim Frieser, Gabriel Fields, Jorge Requera, Lar Mikita et Adam Kroeker. Absents de la photo, Bruce Berver et Alexandra Garrido.
De gauche à droite, Rafael Reyes, Tim Frieser, Gabriel Fields, Jorge Requera, Lar Mikita et Adam Kroeker. Absents de la photo, Bruce Berver et Alexandra Garrido.

Dans leur premier album, The Mariachi Ghost nous fait voyager dans un univers ou la mort, la vengeance et un lot de passion se côtoient dans une harmonie parfaite, le tout accompagné par des rythmes d’ici et d’ailleurs.

S’il est vrai que le groupe de musique The Mariachi Ghost chante souvent des histoires dramatiques, les membres sont aussi reconnus pour leur énergie sur scène qui transporte très vite le public dans l’euphorie. Depuis leurs premiers pas dans l’univers musical avec le festival Fringe, The Mariachi Ghost s’est fait une belle place au Manitoba et dans l’Ouest canadien. Pour couronner leur aventure qui dure depuis cinq ans, les membres viennent de signer leur premier album.

Le lancement de Mariachi Ghost aura lieu le 2 novembre au West End Cultural Centre. Réalisé par Benoit Morier, cet album de 11 titres raconte l’histoire du personnage dont il porte le nom. « Mariachi Ghost est avant tout un personnage d’une bande dessinée sorti de l’imagination de Jorge », précise l’un des membres, Gabriel Fields.

Passionné de bande dessinée et de cinéma, le chanteur principal du groupe, Jorge Requera a entamé depuis plusieurs années un projet de création d’une bande dessinée sur un personnage mystère. « C’est cette histoire qui a inspiré nos chansons », affirme-t-il.

« Si la bande dessinée était prête, chaque chanson serait un peu comme sa trame sonore », ajoute Gabriel Fields. Une histoire triste et pathétique qui devient passionnante et amusante avec l’harmonie de tous les instruments et le charme des voix qui la raconte.

« Le personnage de l’histoire a eu une enfance tragique. À un moment donné, il n’en peut plus et il craque. Il se demande s’il est en vie ou mort, relate-t-il. Il perd patience et s’en suit une série de vengeances. Chaque titre de l’album est un chapitre de son histoire ». C’est cette dualité entre la vie et la mort que le groupe présentera le jour de son lancement.

Dualité et multiculturalisme

« La vie et la mort sont une harmonie », pense Jorge Requera. « La mort fait partie de notre vie », ajoute Gabriel Fields. Pour marquer cette dualité, le groupe porte un déguisement dont l’un des côtés symbolise la mort et l’autre la vie. D’ailleurs si le 2 novembre a été choisi comme date de lancement, ce n’est pas par hasard.

« C’est le jour spécifique pour célébrer la mort au Mexique et dans plusieurs autres traditions, explique Gabriel Fields. C’est un jour idéal pour le Mariachi Ghost ». Selon la tradition, les morts viennent parmi nous pour célébrer cette journée.

Mais ce n’est pas seulement les morts que le groupe veut ressusciter de leurs cendres mais avant tout « les vieilles traditions et les réadapter à notre monde d’aujourd’hui », souligne Gabriel Fields.

D’ailleurs The Mariachi Ghost a adopté un genre musical qui lui est propre. Leurs différentes chansons reflètent une diversité culturelle. Que ce soit les amoureux de rock ou les passionnés de musique traditionnelle, chacun en tire son compte. « La base c’est de la musique d’une région du Mexique mais avec chacune de nos influences musicales, explique Gabriel Fields.

« Nous aimons bien cette diversité culturelle. Même le groupe est une belle représentation de notre communauté », poursuit-il.

Un projet communautaire

Si The Mariachi Ghost peut procéder au lancement de son album, la contribution de la communauté y a été pour beaucoup. En effet, quand le projet a pris forme, c’est à la communauté que le groupe a fait appel pour l’aider dans la concrétisation de son rêve. « On a lancé une campage de financement sur Indigogo, rappelle Jorge Requera.

« Grâce au soutien de la communauté, on a pu recueillir 11 000 $. C’est la majorité de l’argent dont on avait besoin pour faire le projet. Sans la communauté, on n’aurait pas pu y arriver », confie-t-il.

Comme remerciement, rien de mieux qu’un beau spectacle. Depuis plusieurs semaines, le groupe se prépare à la prestation du lancement de l’album. Pour l’occasion, une fanfare sera présente ainsi que cinq danseuses pour célébrer la diversité culturelle et la mort. « Vive la mort », conclut Jorge Requera.

Par Wilgis AGOSSA