C’est un cri du cœur que des parents de l’École communautaire Gilbert-Rosset de Saint-Claude ont adressé aux commissaires de la CSFM, lors de leur réunion mensuelle, mercredi 27 novembre, à Lorette. Un gymnase, c’est ce qu’ils réclament.

Alain Philippot, membre du comité scolaire de l’École communautaire Gilbert-Rosset s’adresse aux commissaires de la CSFM.
Alain Philippot, membre du comité scolaire de l’École communautaire Gilbert-Rosset s’adresse aux commissaires de la CSFM.

«Chers commissaires, c’est à notre tour », c’est le message qu’ont adressé des parents d’élèves de l’École communautaire Gilbert-Rosset (ÉCGR) de Saint-Claude, aux commissaires de la Commission scolaire franco-manitobaine (CSFM), mercredi 27 novembre, lors de leur réunion mensuelle à Lorette.

Trois familles, Philippot, Déquier et Palmer ont fait le voyage avec leurs enfants armés de pancartes. « Nous ne vous demandons pas une nouvelle école. Ce que nous vous demandons, simplement, c’est un gymnase. Cette demande, claire, justifiée, nous l’avons faite en 2003, 2008, 2012… et aujourd’hui, en 2013 », a déclaré Alain Philippot, membre du comité scolaire de l’ÉCGR.

Pour pratiquer l’éducation physique, présentement, les élèves se rendent au gymnase de Southport, situé à 30 minutes de leur école. Soit 2940 minutes et 3430 kms en autobus par an, selon les calculs des parents d’élèves.

L’ÉCGR connaît une augmentation de ses effectifs, les élèves et le personnel semblent à l’étroit. « Nous n’avons pas de gymnase, nous n’avons pas de laboratoire, nous manquons d’espace… et pourtant, nous continuons de grandir, explique Alain Philippot. Une nouvelle génération de jeunes familles exogames démontre un grand intérêt pour notre programmation française. Nos chiffres ont augmenté de 39 % en deux ans ».

Les parents de Saint-Claude défendent depuis des décennies l’enseignement de la langue française. « Dans le temps de mon grand-père, lui-même commissaire, on cachait les livres en français sous le plancher de l’école, reprend Alain Philippot. Malheureusement, malgré notre détermination, notre passion et notre engagement envers l’éducation en français, et peut-être parce que la DSFM n’avait pas planifié d’avoir une école à Saint-Claude, nous n’avons jamais bénéficié des mêmes ressources et des mêmes infrastructures que les autres écoles provinciales ».

À cela, le président de la Commission scolaire franco-manitobaine, Bernard Lesage, répond, « le gymnase de l’ÉCGR de Saint-Claude est prioritaire depuis quelques années. Aujourd’hui, il est la priorité numéro une dans la catégorie des gymnases. Nous sommes en discussions avec le gouvernement ».

| « Rien ne bouge »

Les parents d’élèves, eux, sont tannés. « On se fait toujours dire la même chose. Ils nous encore répondu que nous étions prioritaires, sauf que rien ne bouge, déclare une mère d’élèves, Michelle Philippot. Nous nous sommes rendus à Lorette pour alerter les nouveaux commissaires et le nouveau directeur général de notre situation ».

Après cinq années à la tête de la DSFM, le directeur général, Denis Ferré, prend sa retraite. C’est Alain Laberge qui le remplacera.

Alors que la DSFM nous apprend l’inauguration d’un gymnase à Saint-Georges le 13 décembre, suite à une forte mobilisation de la communauté et des parents, les parents de Saint-Claude ne se découragent pas.

Manon BACHELOT