La nouvelle présidente du Cercle Molière, Michelle Smith, estime que l’avenir financier et artistique de la troupe est assuré.

Michelle Smith : « Succéder à Paul McKenna, qui a été président pendant 13 ans, n’est pas la moindre des choses. »
Michelle Smith : « Succéder à Paul McKenna, qui a été président pendant 13 ans, n’est pas la moindre des choses. »

Michelle Smith a été nommée, le 18 novembre dernier, présidente du conseil d’administration du Cercle Molière. Pour la Franco-Manitobaine, qui succède à Paul McKenna, il s’agit d’une occasion d’exprimer son engagement, et de partager son optimisme quant à l’avenir de la scène théâtrale francophone, et du Cercle Molière en particulier.

« J’adore le théâtre, lance-t-elle. C’est l’enseignant Gilbert Rosset qui m’a donné la piqure lors de la toute première édition du Festival théâtre jeunesse, alors qu’il m’a invitée à être comédienne de soutien dans une pièce scolaire. Quant au Cercle Molière, je suis abonnée à ces productions depuis belle lurette. J’estime que c’est une des institutions fondamentales du Manitoba français. »

D’où l’importance, pour la nouvelle présidente, que la troupe en vienne à relever ses défis financiers actuels. En effet, on se rappellera que la troupe a déclaré des pertes d’environ 40 000 $ depuis deux ans à l’Agence du revenu du Canada.

« L’établissement d’une nouvelle salle de théâtre explique en grande partie notre situation actuelle, souligne Michelle Smith. Pour ma part, j’ai grande confiance en l’avenir. Le Cercle Molière jouit d’une fidélité qui fait l’envie des troupes théâtrales anglophones. Les recettes fortes au guichet en 2012, ainsi que pour les représentations de la récente pièce, Le père, sont fort encourageantes. »

| Défis financiers et artistiques

Michelle Smith rappelle par ailleurs que le Cercle Molière effectuera prochainement une planification stratégique, ce qui permettra à la troupe de mieux se situer par rapport à ses défis financiers et artistiques.

« Si les recettes sont bonnes, il faut accepter que les subventions publiques sont à la baisse, fait-elle remarquer. Il faudra donc maximiser les possibilités de la commandite. Et il faudra s’activer davantage quant aux levées de fonds et de la rechercher ce nouveaux bailleurs de fonds.

« Sur le plan artistique, ce qui est très attrayant, c’est que nous connaissons un nouveau souffle, poursuit-elle. Nous avons un nouveau théâtre, une nouvelle direction artistique, en la personne de Geneviève Pelletier et, avec l’élaboration de notre planification stratégique, nous nous doterons d’une nouvelle vision. Non pas que nous changions de cap – nous produisons, après tout, des pièces de théâtre – mais nous pourrions concevoir tout un éventail d’activités et de programmes connexes au monde du théâtre. Cela restera à décider, en conseil, et avec le concours du public, puisque la troupe organisera, en début de la nouvelle année, une rencontre publique afin de partager son bilan d’activités et tâter le pouls de la communauté. »

La rencontre aura lieu le 16 janvier à 17 h dans le Théâtre Cercle Molière, situé 340, boulevard Provencher.

Daniel BAHUAUD