Un sentier piétonnier longeant la rivière Seine à Saint-Vital, dédié au président de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba, Gabriel Dufault, pourrait bientôt voir le jour.

 

Le futur Sentier Gabriel Dufault longera la rivière Seine et passera, entre autres, derrière la résidence pour aînés Seine River Haven.
Le futur Sentier Gabriel Dufault longera la rivière Seine et passera, entre autres, derrière la résidence pour aînés Seine River Haven.

Les conseillers municipaux de Saint-Vital et de Saint-Boniface, Brian Mayes et Daniel Vandal, proposeront ce printemps la création d’un nouveau sentier pédestre, qui pourrait porter le nom de Sentier Gabriel Dufault, au comité exécutif de la Ville de Winnipeg.

« L’idée d’un sentier longeant la rivière Seine, reliant l’avenue Richfield et le chemin John Bruce a longtemps été proposée, indique Brian Mayes. En fait, le concept existe depuis environ 2003. Les ingénieurs de la Ville de Winnipeg estiment que le projet coûterait environ 300 000 $. Et puisque 400 000 $ sont disponibles dans le fonds sur l’Acquisition de terrains riverains de la Seine, il est de mise d’entamer dès que possible sa réalisation. Et il me semblait approprié de rendre hommage à Gabriel Dufault, président de l’Union national métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM), un fier Métis et citoyen engagé. »

« Je suis très honoré, indique Gabriel Dufault. J’ai souvent marché le long de la rivière Seine, à l’endroit proposé pour le sentier. C’est un coin très pittoresque de Saint-Vital, et j’espère que les gens utiliseront le sentier et en prendront plaisir. »

Le président de Sauvons Notre Seine – Save Our Seine (SOS), Denis Gautron, estime que le nom de Sentier Gabriel Dufault est « très approprié ».

« Gabriel Dufault a contribué de façon importante à la création du Parc Vermette, situé à Saint-Vital, juste au sud de l’autoroute périphérique, rappelle-t-il. Par ailleurs, SOS et l’UNMSJM ont longtemps travaillé conjointement pour réaliser plusieurs projets, notamment la création du Bois des Esprits et trois corvées pour planter des arbres le long de la rivière Seine. Le leadership de Gabriel Dufault, qui nous a aidés dans l’obtention d’octrois pour la réalisation de ces projets, est très apprécié. »

L’adjudant de l’UNMSJM, Paul Desrosiers, se réjouit également de la nouvelle. « L’hommage à Gabriel Dufault est décidément mérité, lance-t-il. Saint-Vital a des racines métisses profondes. Et Gabriel Dufault a travaillé sans cesse pour les valoriser et les rendre présentes à Saint-Vital. Le sentier proposé passera tout près du site de l’ancien moulin de Louis Riel, père, endroit historique que Gabriel Dufault a essayé, malheureusement sans succès, de faire reconnaître. Lorsqu’il sera établi, je suis convaincu que le rêve de Gabriel Dufault sera finalement réalisé, puisqu’il y aura lieu d’inclure des plaques interprétatives qui souligneront l’importance du moulin et de la famille Riel. »

« Je l’espère, lance Gabriel Dufault avec humour. C’est un site historique. Il faudrait que la Province se penche à nouveau sur le dossier. Je suis présentement à l’hôpital. Mais quand je serai mieux, j’irai militer au palais législatif! »

Pour sa part, Daniel Vandal sera « fier et heureux de voir reconnaître un leader franco-métis engagé ». « Gabriel Dufault a énormément d’énergie et une fierté métisse extrêmement contagieuse, déclare-t-il. Grâce à son leadership, l’UNMSJM a connu une grande croissance. Aujourd’hui, l’organisme contribue à la formation des jeunes, et aide les Métis francophones à connaître leur histoire et à être davantage fiers de leurs racines. Il m’a décidément inspiré, et sait inspirer les Métis, des plus jeunes aux plus âgés.

« J’ai hâte de procéder aux prochaines étapes qui conduiront à la création du Sentier Gabriel Dufault, conclut-il. Brian Mayes et moi proposerons le projet au Comité Riel et ensuite au comité exécutif de la Ville de Winnipeg. Et je n’ai aucun doute que ce projet verra le jour. En fait, j’ai bonne espoir de croire que si tout avance comme prévu, les travaux pourraient commencer dès 2014, sinon au printemps de 2015. »

Daniel Bahuaud