À vous la parole
La Liberté – mars 2014

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Des athlètes en or

Madame la rédactrice,

Félicitations à Radio-Canada et CBC pour la couverture engageante des Jeux olympiques des dernières semaines. Nous à Réseau action femmes sommes fières des réalisations de nos athlètes. La campagne À Nous le Podium semble avoir contribué grandement à la performance supérieure du Canada. Le modèle a été emprunté par plusieurs pays, même la Russie, pays hôte de ces derniers Jeux olympiques.

Nous remarquons qu’au Canada, 43  femmes et 44 hommes sont revenus avec des médailles- le taux le plus équitable de tous les pays. Nos 87 athlètes représentent 20 % des 440 athlètes qui ont remporté au moins une médaille. Parmi les gagnant(e)s canadiens, 37% des athlètes féminines médaillées étaient francophones/ francophiles tandis que les hommes francophones/francophiles furent 27 % des médaillés masculins canadiens. Nos 87 athlètes gagnants se sont mérités 93 médailles – c’est à dire que six d’entre eux ont remporté une deuxième médaille – ce qui fait 16 % des 589 médailles distribuées. C’est tout un exploit pour un pays qui n’a pas beaucoup plus de 30 millions de citoyens et citoyennes, dont environ 20 % sont francophones.

Félicitations particulières à Jocelyne Laroque de Sainte Anne, au Manitoba et à Jonathan Toews, Franco-Manitobain – deux jeunes hockeyeurs dont les équipes canadiennes ont gagné l’or!

Quelle merveilleuse initiative de nous faire connaître nos athlètes et leur histoire, leurs espoirs et les appuis de leurs familles – de leurs mamans – en particulier. Nous prenions un intérêt personnel dans les succès et les défaites des ces jeunes. Nous avons entendu les témoignages des jeunes athlètes olympiens affirmant comment la diffusion des jeux nationaux et internationaux les a inspirés dans leur choix de sport à poursuivre et a nourri leurs espoirs. Nous anticipons plusieurs occasions encore en 2014 qui ont le potentiel d’encourager nos jeunes à pratiquer davantage de sport pour une santé plus saine.

Nous espérons que nous aurons une couverture médiatique des coupes mondiales de soccer qui arrivent à grands pas cet été. Les caméras seront plein feu sur Rio de Janeiro pour la Coupe mondiale des hommes à partir du 7 juin 2014. Nous espérons qu’on nous présentera, tout au moins, des extraits ponctuels des Jeux para-olympiques 2014, jeux olympiques spéciaux 2014 qui se dérouleront à Sotchi dans les prochaines semaines. Ici au Canada, nous anticipons beaucoup d’intérêt pour la Coupe mondiale des filles, FIFA U-20, où 16 équipes s’affronteront en 32 parties qui se dérouleront dans quatre villes du Canada du 5 au 24 août 2014!

Bravo à tous les athlètes qui se dévouent pour leur sport.

Gisèle Saurette-Roch| vice-présidente | Réseau action femmes | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 27 février 2014

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Du vent dans les ailes

Madame la rédactrice,

Par l’entremise de ce journal, j’aimerais remercier la SFM, pour cette belle 31e soirée du Prix Riel. Merci à Daniel ROA et à Suzanne Kennelly pour un déroulement et une présentation qui m’ont fait planer toute la soirée. Je sens que j’ai du vent dans les ailes pour un autre 30 ans.

Comme récipiendaire du Prix Riel, je veux aussi remercier les quatre personnes qui m’ont honorée avec leurs témoignages : Hélène D’Auteuil, ancienne directrice de la Fédération des comités de parents, Maurice Hince, ancien président du Comité de parents de Saint-Claude, Roger Legal, ancien membre du Comité du livre de Sainte-Geneviève et Yves Labrèche, secrétaire-trésorier de l’Association manitobaine du patrimoine francophone et métis. Quel bon bout de chemin parcouru ensemble! Merci à toute l’équipe de l’AMPFM d’avoir soumis ma candidature.

Encore une fois, MERCI à toute ma famille pour son appui indispensable.

Diane Dornez-Laxdal | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 10 mars 2014

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Pour la justice et l’égalité : le bilinguisme des juges à la Cour suprême

Madame la rédactrice,

Au cours des prochaines semaines, les députés de la Chambre des communes débattront de mon projet de loi de faire du bilinguisme une condition essentielle pour être nommé juge à la Cour suprême du Canada.

La Cour suprême est le dernier recours judiciaire pour les Canadiens. Pouvoir se faire comprendre sans intermédiaire par tous les juges est essentiel. On ne peut se fier à la traduction et à l’interprétation simultanée qui connaissent certaines limites. Le bilinguisme des juges est une question d’égalité des francophones et des anglophones dans l’accès à la justice.

Il s’agit aussi d’égalité des deux langues officielles : dans notre pays, les lois sont rédigées en français et en anglais et aucune version n’a préséance sur l’autre. La Cour suprême a d’ailleurs reconnu l’égalité du français et de l’anglais.

Je présente cet important projet de loi pour la troisième fois. En 2010, il avait été adopté par la Chambre des communes, mais les sénateurs conservateurs ont utilisé leur majorité au Sénat pour y faire barrage jusqu’au déclenchement des élections en 2011.

Au NPD, nous proposons des mesures concrètes afin de faire avancer la dualité linguistique au pays. Grâce au projet de loi de ma collègue Alexandrine Latendresse les agents du Parlement, comme le Vérificateur général, devront dorénavant être bilingues au moment de leur nomination.

En cette journée de la Francophonie, où nous célébrons la francophonie et où nous réfléchissons à des moyens de la faire avancer, nous invitons les députés libéraux et conservateurs à appuyer ce projet de loi. C’est une question de justice et d’égalité.

Yvon Godin | Porte-parole en matière de langues officielles et député d’Acadie—Bathurst | Le 14 mars 2014

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Départ de M. Flaherty

Madame la rédactrice,

Nous, à Réseau action femmes, tenons à signaler le départ du ministre des Finances, l’honorable Jim Flaherty, avec un certain regret parce qu’il a su tenir le coup à travers la débâcle économique mondiale qui a commencé en 2007-2008. En dépit des principes conservateurs du libre marché, le Canada a fait bonne figure en partie parce que ce gouvernement n’a pas suivi les stratégies de nombreux autres pays qui déréglementaient leurs systèmes bancaires. Ce gouvernement a choisi d’investir dans des projets d’infrastructure malgré la création de budgets déficitaires. Alors félicitations, monsieur Flaherty. Un bon nombre de Canadiennes et Canadiens ont été épargnés dans cette crise économique. Nous apprécions aussi le courage de monsieur Flaherty à dénoncer qui profiterait de la promesse électorale relevant de la fracture du revenu familial. Il admettait que cette mesure épargnerait les impôts pour un petit nombre de familles parmi les mieux nanties.

Nous sommes très inquiètes, cependant, des conséquences de plusieurs autres stratégies entreprises lors de ce mandat 2006-2014. Équilibrer le budget est un noble objectif, mais de réaliser ce défi en privant les moins nantis de notre pays au taux de 14 000 $ par année pour deux ans, nous trouvons excessif et démesuré. Ceci découle du projet de loi qui repousse de deux ans, l’âge auquel les aînés auront droit de toucher à leur pension de vieillesse de 600 $ par mois pour deux ans. Cette démarche leur coûtera 7 200 $ par année en plus d’une autre tranche de 7 200 $ du supplément (qui est d’une valeur équivalente pour ceux et celles qui n’auraient pas d’autres revenus/pensions). Ceci toucherait davantage les femmes qui travaillent souvent à temps partiel, à salaire moindre, qui souvent doivent rester à domicile s’occuper d’enfants ou de parents malades. D’autres personnes qui seront atteintes par ce programme incluent une majorité de personnes qui travaillent à la pige/ des contractuel(le)s, et qui n’ont pas droit aux avantages sociaux, les petits fermiers qui subsistent à peine, les personnes vivant de pension-maladie, les travailleurs saisonniers, les artistes, musiciens, comédiens, art visuels etc, les gens qui vivent en régions défavorisées parmi d’autres. Ce n’est pas une période tampon de dix ans qui fera une grande différence. Il existe des facteurs systémiques qui empêchent les gens de s’en sortir et d’avancer.

Ce programme fera que ce sont les provinces qui hériteront de la charge de faire vivre ces gens qui ne peuvent pas se trouver du travail à cet âge vénérable pour une période supplémentaire de deux ans. Si le gouvernement fédéral paraît bien dans sa fiscalité, c’est que plusieurs responsabilités financières ont été confiées au niveau provincial.

Le programme de subventions de la bourse publique aux partis politiques fut démantelé sous prétexte que cela coûtait trop cher aux contribuables. Cette année, le budget propose une augmentation du maximum de contribution politique annuelle de 300 $ fait un cadeau de 225 $ de crédit d’impôt supplémentaire au 75 % du 1 200 $ déjà versé à tous ces gens qui ont les moyens de contribuer à ce taux. Les politiciens et politiciennes doivent reconnaître qu’en diminuant les impôts pour ceux qui en ont les moyens, c’est de légaliser une certaine fraude fiscale. Cela permet au gouvernement d’affirmer qu’il n’a pas les ressources pour financer les programmes de base comme la santé, réglementation de standards de sécurité alimentaire ou autre, la salubrité de l’environnement, etc. Nous croyons qu’il est temps de faire une évaluation de l’équité dans la fiscalité de ce pays. Quels sont les coûts réels payés par les citoyennes et citoyens de ce pays?

Blandine Tona, présidente | Réseau action femmes | Saint-Boniface (Manitoba) | Le 20 mars 2014