Dans le cadre du volet francophone du Festival international du conte de Winnipeg, Michel Roy fera un petit retour dans les années 1845 pour raconter l’histoire de la pratique de la chasse au bison chez les Métis.

La coordonnatrice du volet francophone du Festival international du conte de Winnipeg, Janine Tougas souligne l’importance du conte dans l’apprentissage de notre histoire
La coordonnatrice du volet francophone du Festival international du conte de Winnipeg, Janine Tougas souligne l’importance du conte dans l’apprentissage de notre histoire

Des conteurs prendront d’assaut plusieurs endroits publics de la ville du 7 au 9 mai prochain dans le cadre du Festival international du conte de Winnipeg qui en est à sa 9e édition (1). La communauté francophone ne sera pas en reste.

Pour la deuxième année consécutive, des activités sont spécialement prévues afin de faire la promotion du conte en français. Car pour la coordonnatrice du volet francophone du Festival international du conte de Winnipeg, Janine Tougas, « il n’y a rien qui peut davantage permettre de rendre vivant le français que de raconter son histoire ».

« C’est une bonne façon pour tout le monde mais surtout pour les jeunes d’apprendre sur leur histoire et sur celle d’autres cultures », poursuit-elle. C’est d’ailleurs pour permettre aux élèves de s’ouvrir à la vie qui existe en français au Manitoba, et dans le monde que le volet francophone du Festival a été créé à Winnipeg.

Toutefois, le but du festival est aussi de « promouvoir la tradition orale pour renforcer l’identité et la culture de l’individu et de la collectivité, précise Janine Tougas. Le conte permet aussi aux jeunes d’améliorer leur capacité d’expression et de compréhension de la langue ».

Le Festival international du conte de Winnipeg a été créé par un centre, Arthur V. Mauro Center for Peace and Justice, qui accueille des étudiants venus de différents pays pour étudier des thématiques touchant à la paix et la justice. Même si les histoires de ces premiers conteurs ne parlaient pas forcément de la justice et de la paix, ceux-ci estiment que cette tradition du conte est à la base du respect des droits humains.

Le volet francophone du festival a vu le jour grâce au programme de revitalisation du français du Bureau de l’éducation française (BEF) et de Patrimoine canadien afin de mettre les jeunes en contact avec l’histoire. Cette année, le comité d’organisation du volet francophone a donc jugé bon de faire connaître les anciennes traditions liées à la chasse chez les Métis. Ainsi, avec une teinte d’humour, Michel Roy aidera le public (2) à en apprendre plus sur cette pratique qui a évolué avec le temps. « On ne valorise pas souvent la culture métisse, pense Janine Tougas.

Mise à part la présentation au grand public, Michel Roy fera 12 spectacles pour les écoles afin de véhiculer cette histoire. « Ce spectacle va certainement donner la chance aux élèves de comprendre un tas de choses sur cette culture », ajoute-t-elle.

De plus, il y aura pendant ce festival, les contes Le petit chaperon rouge et Les trois petits cochons racontés par Johanne Noël et Natalie Labossière mais aussi l’histoire d’amour de deux vieillards de 100 ans qui sera racontée par Mariette Kirouac et Martial Tougas.

(1) Tous les spectacles et ateliers scolaires ont lieu à l’Université de Saint-Boniface ou au Fort Gibraltar.

(2) Tous les spectacles sont gratuits. Pour réserver, contactez le 204-233-ALLÔ.

Wilgis AGOSSA